étaire général de l’OCDE, Angel Gurria, le 18 juin 2008 à Séoul (Photo : Kim Jae-Hwan) |
[12/11/2008 09:03:43] BRUXELLES (AFP) Le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, a appelé mercredi à de nouvelles baisses de taux d’intérêt dans les pays développés, où la croissance s’annonce presque partout “nulle ou négative” et plaidé en faveur d’allègements fiscaux “ciblés” pour soutenir l’activité.
“L’inflation ralentit maintenant rapidement, grâce au recul des prix des matières premières. Alors que les attentes en matière d’inflation sont solidement ancrées et qu’un ralentissement économique substantiel devrait se développer, il reste une latitude pour de nouvelles baisses de taux”, a-t-il déclaré lors d’une conférence à Bruxelles.
En Europe en particulier, “les taux d’intéret peuvent encore baisser”, a-t-il ajouté.
La BCE a annoncé la semaine dernière une baisse d’un demi-point de son taux directeur, la deuxième en un mois, et n’a pas exclu de devoir prochainement poursuivre sur cette voie. La Banque d’Angleterre a diminué le sien le même jour d’un point et demi.
Ce mouvement n’est pas limité à l’Europe. Partout dans le monde, les banques centrale rendent le loyer de l’argent meilleur marché pour faire face au très net ralentissement économique provoqué par la crise financière, en particulier aux Etats-Unis, au Japon ou en Chine.
Dans la première économie mondiale, la Réserve fédérale américaine (Fed) a baissé fin octobre son taux directeur de 0,5 point, le ramenant à son plus bas historique de 1,0%.
Pour le secrétaire général de l’OCDE, “alors que les Etats-Unis et de nombreux pays européens connaissent déjà des ralentissements sévères”, presque tous les pays développés dans le monde “vont connaître une croissance nulle ou négative en 2009”.
L’OCDE doit à ce sujet publier jeudi de nouvelles prévisions conjoncturelles pour le monde développé.
“Des politiques macroéconomiques bien pensées peuvent aider à réduire les effets du ralentissement économique”, a-t-il estimé, soulignant que, outre les baisses de taux, certains gouvernements peuvent aussi prendre des mesures de relance fiscales “ciblées”.