General Motors “trop gros” pour couler? La Maison Blanche réserve sa réponse

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éhicules chez un concessionnaire General Motors à Troy, Michigan, le 3 novembre 2008 (Photo : Bill Pugliano)

[12/11/2008 20:01:01] WASHINGTON (AFP) La Maison Blanche s’est gardée mercredi de dire si elle considérait ou non que General Motors et les autres constructeurs automobiles menacés de faillite étaient trop importants pour l’économie américaine pour que l’Etat fédéral les laisse tomber.

Sous différentes formes, la presse a demandé à la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino si l’administration Bush estimait que les constructeurs automobiles étaient “trop gros” pour couler, à cause des conséquences que cela aurait sur le reste de l’économie, et si l’Etat fédéral viendrait de toute façon à leur secours.

“Espérons que ces compagnies trouveront un moyen de survivre et qu’on n’en arrivera pas là. Mais il est trop tôt pour le dire, et je ne vais pas spéculer là-dessus”, a-t-elle dit.

Les constructeurs automobiles américains, à commencer par le premier d’entre eux, General Motors, sont en plein marasme, atteints par la crise du crédit et le chute de leurs ventes. General Motors a prévenu qu’il risquait de se retrouver rapidement à court de liquidités et a appelé l’Etat fédéral à l’aide.

Depuis lors, en pleine période de transition entre l’actuelle administration républicaine Bush et la future administration démocrate Obama, les appels se font pressants à un renflouement d’urgence.

Barack Obama, qui prendra la place de George W. Bush le 20 janvier, aurait plaidé directement auprès de celui-ci pour une aide immédiate, lundi lors de leurs premiers entretiens approfondis depuis l’élection de M. Obama.

Les démocrates se sont dits prêts à légiférer sur des mesures d’urgence en faveur de l’industrie automobile la semaine prochaine, sans attendre d’avoir une majorité encore plus forte dans le Congrès qui s’installera en janvier.

L’une des questions qui se posent est celle d’un recours au plan de sauvetage de 700 milliards de dollars mis en oeuvre en octobre pour le secteur financier.

A la suite du secrétaire au Trésor Henry Paulson, la porte-parole de la Maison Blanche a signifié que, pour l’administration Bush, ce plan n’était pas destiné au secteur automobile.

Mme Perino a dit que l’administration sortante était “ouverte” aux idées qui permettraient d’accélérer le versement de 25 milliards de dollars de prêts déjà adoptés récemment par le Congrès.

Elle a laissé dans le vague la question de la “viabilité” des constructeurs automobiles, l’un des critères pourtant d’octroi de ces prêts censés aider les compagnies à adapter leur production à la demande.

Selon Mme Perino, M. Bush est “très au fait” du chômage affectant déjà l’Etat du Michigan, où sont situés Detroit et le siège des trois grands constructeurs, et il est “très inquiet” des répercussions d’une faillite.

Mais “l’état dans lequel se trouvent les constructeurs automobiles en ce moment n’est pas de la faute du président des Etats-Unis”, a-t-elle dit.