Natixis contrainte de tailler davantage dans ses effectifs

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é le 11 septembre 2007 à Charenton-le-Pont (banlieue parisienne) (Photo : Joel Saget)

[13/11/2008 17:02:26] PARIS (AFP) La banque Natixis, qui a perdu 500 millions d’euros en octobre dans des investissements sur les marchés financiers, devra supprimer plus de postes que son plan de redressement ne le prévoyait, a déclaré jeudi Jean-Marc Moriani, membre du directoire.

“A la lumière des événements d’octobre, nous allons aller plus loin dans la réduction du profil de risque de nos activités de banque de financement et d’investissement” (BFI), a expliqué M. Moriani, le responsable de ce pôle, lors d’une conférence téléphonique pour les investisseurs.

Ainsi, Natixis va “réduire voire arrêter une partie de ses activités les plus complexes” au-delà de ce qui était prévu initialement puisqu’aux produits à base de crédits, comme les CDO, vont s’ajouter désormais ceux à base de taux et d’actions.

La banque va ainsi gérer en extinction un portefeuille de dérivés de crédit d’un montant brut d’environ 40 milliards d’euros, c’est-à-dire conserver ces titres jusqu’à échéance sans en souscrire de nouveaux.

“Il est évident qu’à partir de là, nous allons aller plus loin en termes de réduction d’effectifs et de réduction de coûts que ce que nous avions envisagé dans le plan stratégique présenté à l’été”, a poursuivi M. Moriani, précisant qu’il était trop tôt pour donner des indications chiffrées.

Par ailleurs, Dominique Ferrero, le directeur général, a dressé un premier bilan du plan de réduction des charges annoncé au printemps, qui prévoit la suppression de 800 postes en interne sur un effectif total de 24.000 et de 850 parmi les prestataires extérieurs. L’objectif est d’abaisser de 10% les frais fixes du groupe pour économiser 400 millions d’euros par an d’ici 2009.

“Les effectifs français de la BFI et des directions fonctionnelles sont en baisse de 143 Equivalent Temps Plein sur les 9 derniers mois”, a-t-il illustré.

En outre, le “plan d’adaptation de l’emploi”, entré en application le 22 septembre à l’issue des concertations avec les organisations syndicales, se “déroule positivement”, les premiers départs ayant eu lieu en octobre.

Enfin, “environ 500 prestataires externes ont cessé leur mission” au 30 septembre, a-t-il indiqué.

Au total, les charges d’exploitation ont baissé de 11% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 1,098 milliard, une baisse qui s’explique toutefois avant tout par la baisse des rémunérations variables, selon le directeur général.