Le Japon propose de prêter près de 100 milliards de dollars au FMI

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à son départ le 13 novembre 2008 de Tokyo pour Washington

[14/11/2008 06:07:34] TOKYO (AFP) Le Japon va proposer de prêter jusqu’à 100 milliards de dollars au Fonds monétaire international (FMI) pour renflouer les pays les plus touchés par la crise financière mondiale, a annoncé vendredi le gouvernement.

Cette proposition sera formulée par le Premier ministre japonais Taro Aso lors du sommet des grands pays industrialisés et émergents du G20 vendredi et samedi à Washington, indique un communiqué rendu public par son bureau.

M. Aso va également appeler les Etats membres à augmenter leur contribution au FMI, afin de pouvoir venir en aide aux pays au bord de la ruine. L’Islande, la Hongrie et l’Ukraine ont déjà demandé l’aide du Fonds.

“En attendant que l’augmentation en capital soit effective, nous sommes prêts à offrir jusqu’à 100 milliards de dollars au FMI prélevés sur nos réserves de changes”, précise le communiqué. Le Japon détenait fin octobre près de 978 milliards de dollars en réserves de change, ce qui le place à la deuxième place mondiale derrière la Chine.

Selon le quotidien Yomiuri Shimbun, le chef du gouvernement japonais va proposer de doubler le montant actuel de ressources du Fonds, fixé à 340 milliards de dollars.

M. Aso va notamment s’adresser aux pays émergents, en premier lieu la Chine, afin qu’ils augmentent leur contribution au FMI et obtiennent en échange un rôle plus influent au sein de l’institution, affirme le plus grand journal japonais. La Chine a actuellement un droit de vote moins important au FMI que la Belgique et les Pays Bas réunis.

Selon le bureau du Premier ministre, M. Aso va proposer au G20 de réviser le système des droits de vote au sein du FMI, de la Banque Mondiale et d’autres institutions internationales. “Les institutions financières internationales pour le développement devraient également jouer un rôle plus actif et la Banque asiatique de développement (BAD) a besoin en particulier d’une augmentation rapide de capital”, indique le communiqué du gouvernement japonais.

M. Aso a annoncé qu’il avait l’intention de jouer un rôle de premier plan lors du sommet du G20, en s’appuyant sur l’expérience accumulée par le Japon pour surmonter sa propre crise bancaire et économique dans les années 90. Le Japon est le deuxième plus grand contribuable, après les Etats-Unis, du FMI, mais a du mal à faire entendre sa voix sur la scène internationale.

Concernant l’avenir du dollar en tant que monnaie de référence, M. Aso a renouvelé son soutien en faveur de la devise américaine. “Certains s’inquiètent de savoir si le dollar pourra rester une monnaie de référence, étant donné le déclin de la puissance économique des Etats-Unis et sa dette monumentale”, souligne le communiqué. “Toutefois, nous devons faire des efforts pour soutenir le régime du dollar sur lequel repose actuellement le système économique et financier international.”