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| à Des Plaines (Photo : Justin Sullivan) |
[14/11/2008 19:59:16] NEW YORK (AFP) La banque américaine Citigroup, toujours considérée avec suspiscion par les investisseurs en dépit de l’apport de 25 milliards de dollars par l’Etat, a annoncé vendredi que ses dirigeants avaient acheté des actions en signe de confiance dans l’avenir du groupe.
“Certains dirigeants, dont (le directeur général) Vikram Pandit, ont acheté 1,3 million d’actions ordinaires”, a déclaré à l’AFP Shannon Bell, une porte-parole, confirmant des information du Wall Street Journal.
“Ces achats reflètent la confiance (des dirigeants) dans la solidité et dans le potentiel de croissance du groupe”, a expliqué Mme Bell.
A lui seul, M. Pandit aurait acheté jeudi 750.000 actions selon le quotidien, ce qui représente un investissement de plus de 7 millions de dollars. L’information n’a pas été confirmée par Citigroup.
Cette opération survient alors que l’action Citigroup fait l’objet de nouvelles attaques boursières, en dépit des efforts de la banque pour tourner la page de la crise financière: nettoyage vigoureux des comptes, économies de coûts, cession d’actifs, appels au marché.
L’action Citigroup a fondu de 24% sur cette seule semaine, passant sous le seuil des 10 dollars, un plus bas depuis 27 ans. Depuis le début de l’année, elle a perdu plus de 70% de sa valeur. Le titre évoluait vendredi sous les 9 dollars, ce qui ramène la capitalisation du groupe à moins de 50 milliards.
La porte-parole n’a pas voulu confirmer d’autres informations du Wall Street Journal affirmant que Citigroup allait encore tailler dans ses effectifs, avec 10.000 suppressions de poste en vue, surtout dans la banque d’investissement.
Le groupe, qui a procédé à plusieurs plans sociaux depuis l’an dernier, a indiqué avoir provisionné depuis le début de l’année 2,1 milliards de dollars dans ses comptes en prévision de la suppression de 22.000 emplois au total, dont près de 13.000 ont déjà été effectués.
Selon le Wall Street Journal, “Vikram Pandit et ses adjoints ont demandé aux responsables du groupe de réduire les budgets réservés à la rémunération des employés d’au moins 25%”. Citigroup employait environ 352.000 personnes fin septembre mais envisagerait de ramener ses effectifs à 290.000 en 2009.
“Nous avons toujours dit que nous allions réduire nos coûts, notamment via des réductions d’effectifs”, a indiqué Citigroup dans un communiqué, ajoutant que “rien n’avait changé” à cet égard. “Nous allons continuer de gérer nos effectifs de manière serrée, alors que nous ajustons l’entreprise à nos objectifs et aux réalités du marché”, a-t-il ajouté.
Pour l’heure, “nous enregistrons des progrès réguliers dans la réduction de nos dépenses; nous nous séparons d’activités et d’actifs n’entrant pas dans notre périmètre stratégique”, a encore précisé le groupe.
Il y a un mois, le groupe bancaire avait enregistré sa quatrième perte trimestrielle consécutive, de 2,8 milliards de dollars.
Depuis l’an dernier, Citigroup a levé plus de 50 milliards de dollars pour se renflouer, réduit son portefeuille d’actifs de plus de 100 milliards de dollars, cédé plusieurs activités (CitiStreet, CitiCapital, BPO en Inde, banque de détail en Allemagne), et réaligné ses branches d’activité.
M. Pandit est arrivé aux commandes de Citigroup en décembre, à la suite du limogeage de l’ancien PDG Chuck Prince, sanctionné après les énormes dépréciations d’actifs rendues nécessaires par l’exposition de la banque aux emprunts hypothécaires à risque (“subprime”).
