Le prix du pétrole recule à New York malgré la convocation d’une réunion de l’Opep

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à essence (Photo : Behrouz Mehri)

[14/11/2008 20:22:43] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont reculé vendredi à New York face à l’accumulation des signes de détérioration de l’économie, aux Etats-Unis comme en Europe, malgré la possibilité d’une nouvelle baisse de la production des pays exportateurs qui se réunissent d’urgence fin novembre.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en décembre a fini à 57,04 dollars, en baisse de 1,20 dollar par rapport à la clôture de jeudi.

“Le marché reste dominé par les inquiétudes sur l’économie”, a relevé Antoine Halff, de Newedge Group.

Alors que le marché voit avec anxiété la consommation de pétrole déjà en net recul aux Etats-Unis, la situation du premier pays consommateur d’or noir au monde continue de se dégrader.

Les ventes de détail y ont accusé leur plus forte chute le mois dernier depuis que cette statistique est publiée, en 1992.

Et “l’entrée de l’Europe en récession n’aide pas”, a ajouté Bart Melek, de BMO Capital Markets.

Les investisseurs craignent une récession d’ampleur mondiale susceptible d’affecter de manière profonde et durable la consommation de produits pétroliers.

Dans son rapport mensuel, publié jeudi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a abaissé sa prévision de consommation mondiale de pétrole, de façon “considérable”, selon l’analyste de BMO.

Pour 2008 elle ne prévoit plus qu’une infime croissance de la demande, de 100.000 barils par jour (bj) seulement, suivie en 2009 d’une toute petite hausse, de 400.000 bj.

Face à l’effondrement des cours, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a convoqué une réunion d’urgence au Caire le 29 novembre.

Le baril du pétrole a perdu les deux tiers de sa valeur depuis le mois de juillet, et a touché jeudi en début de séance 54,67 dollars, un prix plus vu depuis janvier 2005.

La rencontre du Caire s’intercalera entre une réunion d’urgence qui s’est déroulée fin octobre à Vienne et avait débouché sur la décision de baisser de 1,5 million de barils par jour la production, et une réunion extraordinaire du cartel maintenue le 17 décembre à Oran (Algérie).

L’Iran a déjà indiqué vendredi qu’il soutiendrait une décision de baisser la production de l’Opep à cette réunion prévue au Caire, selon l’agence de presse iranienne Mehr.