Le deuxième forum économique de Tunisie, qui se tient les 14 et 15 novembre à
l’hôtel Carthago Palace à Gammarth, a attiré plusieurs hommes d’affaires venus
essentiellement des pays du Golfe pour mieux se renseigner sur le climat des
affaires et s’informer sur certaines expériences pilotes dans le pays, à savoir
les mégaprojets, les investissements publics, etc.
Signe de l’importance de ce forum, la présence du Premier ministre, M Mohammed
Ghannouchi, du ministre du Développement et de la coopération internationale, M.
Mohamed Nouri Jouini, du patron des patrons tunisiens, M. Hédi Djilani, et de
bien d’autres hauts cadres des institutions bancaires et financières tunisiens
et arabes.
Constituant une nouvelle occasion pour promouvoir les investissements des pays
du Golfe, cet événement s’est orienté sur la croissance de l’économie tunisienne
en 2007, dont le taux a dépassé les prévisions, arrivant à plus de 6%, ainsi
qu’aux réformes adoptées afin de favoriser l’intégration de l’économie
tunisienne à l’économie mondiale.
Pour Dr. Ahmed Mohammed Ali, président de la Banque islamique de développement
(BID) dont le siège est à Djeddah, l’organisation de cet événement constitue une
opportunité supplémentaire pour la Tunisie d’attirer de nouveaux investissements
qui s’ajoutent à la réalisation de mégaprojets au cours des prochaines années,
dont certains travaux ont d’ores et déjà commencé.
Il nous a confié par ailleurs que la crise financière qui touche actuellement
plusieurs pays arabes ne va pas affecter le flux des investissements des
investisseurs du Golfe vers la Tunisie. «Non, je pense que l’impact de la crise
financière sur le milieu des affaires en Tunisie sera très limité vu que le pays
a réussi à installer un système bancaire qui ne cesse de progresser face à la
conjoncture difficile, et continue d’inciter à l’investissement étranger en
développant l’infrastructure, stabiliser le climat politique, offrir des
avantages fiscaux aux investisseurs, etc.».
Il a indiqué aussi que la Tunisie a mis en place les dispositions nécessaires
pour se protéger contre cette crise et maintenir la croissance de son économie.
Notons que face à la gravité de la crise à l’échelle internationale et pour
parer à tout risque pouvant affecter le système bancaire tunisien, une cellule
de veille sous la responsabilité de la Banque centrale de Tunisie a été
instituée pour suivre de très près l’évolution de la situation sur les marchés
financiers internationaux. L’objectif étant de prendre à temps, à chaque fois
que cela s’avère nécessaire, les dispositions qui s’imposent pour préserver les
acquis de l’économie nationale.
Par ailleurs, Mohammed Ben Mustafa Ben Al Lawati, directeur général d’une
société omanais de câblage, nous a affirmé que le climat des affaires en Tunisie
est bon.
Cet homme d’affaire est parmi des dizaines d’autres qui envisagent de créer des
projets en Tunisie pour bénéficier des avantages qui leur sont offerts,
notamment les avantages fiscaux, la proximité avec l’Europe, etc.
En effet, il projette d’agrandir son projet créé depuis 20 ans à Oman vu que le
créneau de câblage est en pleine expansion grâce à la forte demande de
l’Amérique et des pays européens. Il nous a révélé qu’il a réussi à contacter
des hommes d’affaires tunisiens pour discuter d’un éventuel partenariat dans ce
domaine.
On aura compris que ce forum ouvre des belles perspectives pour l’investissement
étranger en Tunisie, surtout que les participants étrangers cherchent surtout à
s’informer sur la loi d’implantation d’entreprises en Tunisie, mais aussi ce
qu’offre l’Etat tunisien en termes d’avantages pour promouvoir les
investissements étrangers qui ne cessent d’augmenter.
Rappelons que le volume des investissements étrangers réalisés à la fin du
troisième trimestre de l’année 2008 a atteint 1879,3 MDT contre 1294,3 MDT une
année auparavant.
