é pour une voiture américaine, à New york le 12 novembre 2008 (Photo : Emmanuel Dunand) |
[16/11/2008 19:23:07] WASHINGTON (AFP) Le président du syndicat des ouvriers du secteur automobile américain (UAW), Ron Gettelfinger, a pris dimanche la défense de la direction des trois grands constructeurs de Détroit, et a exhorté les autorités américaines à venir en aide au secteur.
“Cette industrie se retrouve dans une situation qui n’est pas de son fait”, mais résulte de la hausse des prix de l’essence et de l’effondrement de Wall Street, a déclaré M. Gettelfinger dans un entretien publié sur le site internet du Wall Street Journal.
“C’est une déformation de dire que la direction est responsable de tout ce qui arrive maintenant, ce à quoi personne ne s’attendait”, a ajouté le dirigeant syndical, dont l’organisation est plus connue habituellement pour accuser les dirigeants des trois grands constructeurs américains (General Motor, Ford et Chrysler) basés dans la région de Détroit (nord) d’être responsables de tous les maux du secteur.
ésident du syndicat des ouvriers du secteur automobile américain (UAW), Ron Gettelfinger, à Detroit le 27 mars 2007 (Photo : Bill Pugliano) |
Un placement sous la protection du chapitre de la loi américaine sur les faillites serait “la pire” des solutions pour chacun de ces groupes, a estimé M. Gettelfinger.
Aucun d’entre eux ne s’en relèverait et chaque groupe devrait alors “tout liquider”, a-t-il ajouté, “ce serait le début du démantèlement” du secteur.
Selon le journal, M. Gettelfinger, dont le syndicat, représente 150.000 employés de l’industrie automobile, demande au Congrès de légiférer rapidement pour accorder un “prêt relais” aux “Big Three” afin de leur permettre de tenir le coup jusqu’à ce que les ventes d’automobiles, actuellement en chute libre, repartent.
Le PDG de General Motors, Rick Wagoner, a prévenu lundi que son groupe, au bord du dépôt de bilan, avait besoin de l’aide financière des autorités fédérales sans attendre la prise de fonction du président élu Barack Obama en janvier. Ford et Chrysler, qui ont aussi appelé l’Etat à l’aide, sont dans une situation guère plus reluisante.