Capitalisme et crise financière

Par : Autres

Un capitalisme modéré et plus régulé. La crise financière mondiale que l’on vit
actuellement est pleine d’enseignements dont le plus important est celui que le
capitalisme à outrance et la déréglementation totale peuvent nuire aux économies
mêmes celles les plus développées et les plus avancées. La preuve nous est
apportée par l’exemple de la Grande-Bretagne qui vient de partiellement
nationaliser ses grandes banques, et les USA qui commencent à y penser, en plus
des plans de sauvetage mettant en jeu des sommes dépassant l’imaginaire.

Durant les dernières années, la Banque mondiale et le FMI n’ont cessé
d’encourager les pays émergents à privatiser et à faire dégager les
gouvernements de presque toute activité économique même des secteurs clefs.

D’autre part, la mondialisation, la libéralisation des échanges et l’élimination
des droits de douane, et la réduction progressive des taxes pour encourager
l’investissement ont créé un manque à gagner pour les Etats dont la plupart ont
essayé de suppléer en accablant leurs concitoyens de toutes sortes de taxes
lesquelles ajoutées au renchérissement des produits de base ont réduit
substantiellement leur pouvoir d’achat et la consommation intérieure ; et plus
grave encore, une dépendance dans certains cas vis-à-vis de l’extérieur plus
accrue. Certains pays émergents se trouvent ainsi presque complètement démunis
des ressources nécessaires pour assurer à leur populations l’éducation,
l’emploi, les soins et tous autres types de besoins de base.

Il est primordial que les pays surtout émergents retrouvent leur autonomie et
leur sérénité, et pour cela, il faut leur donner les moyens de le réaliser et
ceci par le recontrôle des secteurs clefs de l’économie : banques, assurances,
énergie, transports, commerce, etc. tout en laissant bien sûr la liberté totale
à l’initiative privée ; mais les secteurs clefs de l’économie qui sont censés
assurer un flux de revenus substantiels à l’Etat devront rester sous son
contrôle. De tels revenus permettront à ces Etats de les recycler vers les
secteurs de l’éducation, la santé, soutien aux sans-emploi comme c’est le cas
des pays avancés, allègement des taxes pour n’en citer que quelques exemples.

Qu’est-ce qu’un Bill Gates a fait des milliards de dollars qu’il a amassés en
fortune personnelle lors de la crise que connaît son pays ? Il a certainement
fait quelques élans de solidarité en créant des fonds de soutien pour des buts
humanitaires mais cela ne représente qu’une partie infime de sa fortune. On dit
souvent que le privé gère mieux les affaires que le secteur public, ceci est
vrai tant que le public n’aura pas introduit des système de gestion modernes,
mis en place les compétences requises par les secteurs d’activité concernés, et
institué un système de rémunération qui valorise les plus performants.

L’État a tous les moyens pour assurer une gestion moderne de l’économie.

K.L.

 
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