[16/11/2008 23:11:25] PARIS (AFP)
à Paris (Photo : Olivier Laban-Mattei) |
Thierry Breton, ancien ministre de l’Economie et ex-patron de France Télécom, va prendre la tête de la société française de services informatiques Atos Origin, a indiqué dimanche à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information de presse.
“Hier, le conseil de surveillance de la société de services informatiques (SSII) Atos Origin a nommé Thierry Breton à la présidence du directoire”, en remplacement de Philippe Germond arrivé à ce poste il y a un an, écrit le quotidien Les Echos dans son édition de lundi.
“En mars prochain, l’assemblée générale des actionnaires devra se prononcer, d’une part sur l’abandon de la gouvernance actuelle pour un système à conseil d’administration et d’autre part sur la nomination de l’ancien ministre des Finances au poste de président-directeur général”, précise de son côté Le Figaro.
Atos Origin n’a pas confirmé l’information dans l’immédiat.
Le nom de M. Breton avait été évoqué ces derniers mois dans la presse pour la direction d’Air France-KLM, Carrefour ou encore Alcatel-Lucent.
Le départ M. Germond intervient quelques mois après l’entrée au conseil de surveillance des fonds d’investissement Centaurus et Pardus au terme d’un long conflit autour de la stratégie du groupe.
Le fonds PAI Partners est devenu depuis le premier actionnaire du groupe, avec 22,61% du capital contre 16,71% pour les deux fonds anglo-saxons.
Né le 15 janvier 1955 à Paris, M. Breton, actuellement professeur à Harvard aux Etats-Unis, est un spécialiste des nouvelles technologies.
Ingénieur de l’Ecole supérieure d’électricité (Supelec), il a été professeur d’informatique et de mathématiques et a dirigé des petites entreprises informatiques.
Il a pris la tête du groupe CGI de 1990 à 1993, avant de devenir directeur de la stratégie du groupe informatique Bull où il accédera rapidement au rang de numéro deux.
Après l’éphémère redressement des comptes de la société Bull, M. Breton est nommé en 1997 PDG de Thomson Multimedia.
En octobre 2002, il est appelé à la rescousse de France Télécom, au bord de la crise financière, qu’il quitte en 2005 après l’avoir redressé, pour rejoindre Bercy.