à Washington DC (Photo : Mark Wilson) |
[17/11/2008 09:15:28] WASHINGTON (AFP) Le PDG de la banque américaine Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, et six autres dirigeants de l’établissement ont renoncé à percevoir un bonus en 2008, a indiqué dimanche un porte-parole de la banque.
M. Blankfein et les six autres directeurs ont demandé au comité du conseil d’administration chargé des bonus de ne pas toucher de prime au titre des résultats de la banque pour 2008, ce qui a été accepté, a indiqué à l’AFP ce porte-parole
“Cette décision s’applique à sept dirigeants”, a-t-il dit. “L’exercice [2008] n’est pas terminé. Pour les autres cadres, les bonus seront déterminés en fonction des gains de la société”, a-t-il ajouté.
L’exercice 2008 de la banque doit s’achever fin novembre.
Fin 2007, en pleine crise des prêts hypothécaires à risque, M. Blankfein avait touché un bonus de fin d’année de près de 68 millions de dollars (un record pour Wall Street) venant s’ajouter à son salaire annuel d’environ 600.000 dollars.
Goldman Sachs a abandonné en septembre son statut de banque d’affaires pour devenir une holding bancaire et accéder ainsi aux facilités de financement que la Réserve fédérale américaine consent aux banques commerciales.
En septembre, elle a publié un bénéfice net de 845 millions de dollars pour le troisième trimestre, en baisse de 70% sur un an.
Depuis le début de l’année, l’action Goldman Sachs, qui a clôturé vendredi à 66,73 dollars a perdu près de 70% de sa valeur.
La banque a reçu fin octobre 10 milliards de dollars de l’Etat fédéral américain en échange d’une prise de participation dans son capital, dans le cadre du plan de sauvetage du système financier mis au point par le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson, ancien PDG de Goldman Sachs.
Ce plan impose des restrictions aux rémunérations des dirigeants des banques qui en bénéficient.
Mercredi, la Fed et les autres régulateurs du système bancaire avaient adressé une mise en garde implicite aux bénéficiaires du plan Paulson en exhortant les banques à s’efforcer de “garder une situation capitalistique forte” et à veiller à ce que la rémunération de leurs cadres dirigeants soit conforme “aux intérêts à long terme que commande la prudence”.