Les travaux de la ligne de métro d’El Mourouj viennent d’être
achevés. Enfin… pas tout-à-fait ! Partout des trous non comblés, des briques
éparpillées, du gravier, du sable… comme si la qualité de la finition n’avait
aucun sens pour l’entreprise chargée du projet alors que les yeux sont braqués
sur nous chaque fois que nous réalisons un grand projet.
Phidias, le fameux sculpteur grec que Périclès chargea de diriger les travaux
du Parthénon (sur l’Acropole d’Athènes) au Vème siècle avant notre ère, il se
mit avec ardeur à la tâche réalisant lui-même la sculpture des frises des
Panathénées. Et, quand vint le moment d’être payé, il se vit offrir par le
comptable de Périclès la moitié de ce qu’il prétendait, ledit comptable ne
voulant payer que la face des sculptures ; celle que le public voyait. Il ne
comprenait pas pourquoi Phidias avait réalisé la face cachée et il le lui
demanda. Phidia répondit : ‘’Je ne sculpte pas pour le public… je sculpte pour
les dieux !!’’
Depuis lors, dans toutes les quêtes de perfection, Phidias était devenu le
symbole de la perfection !
Moteur de notre développement pour la prochaine décennie au moins, le concept
de grands projets est devenu notre dada. Nous souhaitons en attirer le plus
possible et y participer de la meilleure manière pour sonner à nos entreprises
concernées aussi bien du travail que de quoi étoffer leur background et les
rendre capables de prétendre réaliser ce genre d’ouvrage hors de la Tunisie.
Mais il n’en sera rien si nos entreprises persistent à ne pas comprendre que
tout est dans les détails et que celui qui veut vraiment convaincre doit
‘’sculpter pour les dieux !!’’