Automobile : Chrysler à court de liquidités sans aide publique “immédiate”, selon son PDG

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à New York le 19 mars 2008 (Photo : Stan Honda)

[18/11/2008 21:25:35] NEW YORK (AFP) Le PDG du constructeur automobile américain Chrysler, Robert Nardelli, a averti mardi que sans un prêt-relais “immédiat” de l’Etat fédéral, son groupe n’aurait pas le niveau de liquidités suffisant pour pouvoir continuer à fonctionner normalement.

“Sans un soutien financier immédiat, les liquidités de Chrysler pourraient tomber en dessous des niveaux requis pour pouvoir continuer à assurer nos activités normalement”, a indiqué M. Nardelli, dans sa déposition devant une commission du Sénat, dont le texte a été transmis à la presse.

Cela mettrait en péril quelque 56.000 emplois directs chez Chrysler, 20 milliards de dollars en couverture santé assurée par le groupe, et 35 milliards de dollars en manque à gagner annuel avec les fournisseurs, a-t-il dit.

“Nous demandons de l’aide pour une raison: secourir une industrie automobile dévastée par une récession générée par la crise financière dans notre nation et par le gel du crédit pour les consommateurs, ce qui a engendré un assèchement critique des liquidités dans notre industrie”, a martelé M. Nardelli.

Selon ce dernier, citant des études indépendantes, l’impact de “l’effondrement d’un constructeur automobile” serait “dévastateur” sur l’ensemble de l’économie américaine, avec au total entre 2,3 millions et 3 millions d’emplois –directs et indirects– perdus.

Ces pertes d’emplois se traduiraient par un manque à gagner de 100-150 milliards de dollars en termes de recettes fiscales pour l’Etat fédéral.