Et si on organisait la sauvegarde des entreprises en difficulté !

m-ghattas1.jpgL’idée
est en train de mûrir dans nombre d’esprits : c’est la proposition tendant à
la création d’une Organisation de sauvegarde des entreprises en difficulté
économique. Que certaines d’entre elles aient dû mettre un terme à leurs
activités ou que d’autres peinent à sortir de leur propre crise, toujours
est-il que des patrimoines sont déjà gelés cependant que d’autres risquent
de l’être à leur tour. Sans compter les différends en suspens avec les
banques et des personnels face au spectre du chômage. Le patrimoine, lui,
c’est souvent un terrain, un bâtiment et des équipements lâchés à eux-mêmes,
un gâchis d’autant plus regrettable que de nouveaux promoteurs sont
précisément en quête d’un tel patrimoine pour, parfois, exercer dans le même
secteur.

L’idée, donc, vise la création de celle qui devra probablement être
désignée par l’Organisation Tunisienne de Sauvegarde des Entreprises en
Difficulté Economique (disons : OTSEDE, juste pour la commodité de la
désignation). Ses principaux objectifs sont : la prévoyance et la
sauvegarde des OTSEDE ; la réforme de la législation inhérente à ces
entreprises ; et l’aide à la réaffectation des moyens de production et des
patrimoines gelés dans la dynamique économique.

Par conséquent, et en premier lieu, il va s’agir pour la nouvelle
Organisation de faire le point de la situation générale des entreprises en
difficulté, et de mesurer l’étendue du sous-emploi des capacités de
production (en d’autres termes, une appréciation exhaustive des manques à
gagner).

La nouvelle Organisation, si elle devait voir le jour, impliquerait la
représentation en son sein de la société civile la plus élargie, mais
surtout celle de la plupart des ministères, des banques, des conseils de
l’ordre, ainsi que de (presque) toutes les associations et les organisations
nationales, de même que des hommes d’affaires et des personnes physiques
agissant en tant qu’acteurs dans le paysage économique du pays.

C’est M. Mourad Ghattas, homme d’affaires, qui est derrière cette
proposition aujourd’hui soumise à discussion. Mais il déclare n’être pas
tout à fait derrière cette idée puisqu’il n’a fait, au fond, que s’inspirer
des différents discours du président de la République ayant porté sur le
devenir de l’entreprise tunisienne à l’ère de la mondialisation. M. Ghattas
estime d’autant plus indispensable et urgente la création de l’Organisation
en question que la crise financière actuelle commence à toucher certaines
entreprises pourtant réputées solides.

Le dossier est encore sur la table des débats en attente d’une
approbation.