Le pétrole passe sous 54 dollars à New York et s’approche des 50 dollars à Londres

[19/11/2008 14:30:41] LONDRES (AFP)

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étrole, le 21 juillet 2008 à Taft (Californie) (Photo : David Mcnew)

Les cours du pétrole baissaient mercredi matin après un plongeon sous 54 dollars à New York pour la première fois depuis janvier 2007 et une incursion près du seuil de 50 dollars à Londres, avant une hausse attendue des stocks américains et sur fond de morosité économique planétaire.

Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s’échangeait à 51,57 dollars, en baisse de 27 cents par rapport à la clôture de mardi soir.

A la même heure, le baril de “light sweet crude” pour livraison en décembre valait 54,10 dollars, cédant 29 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Vers 9H15 GMT, les cours ont chuté à 50,61 dollars à Londres, 1 cent seulement au-dessus de leur niveau le plus bas depuis 3 ans et demi touché une semaine plus tôt. Au même moment, ils sont passés sous les 54 dollars à New York, tombant à jusqu’à 53,30 dollars, leur niveau le plus faible depuis janvier 2007.

La veille, les cours du pétrole avaient déjà fini au plus bas depuis janvier 2007 à New York.

“Les prix continuent leur glissade, à la lumière de remarques du président de l’Opep et avant le rapport du département américain de l’énergie attendu à 15H35 GMT”, explique Michael Davies, analyste de la maison de courtage Sucden.

Pour la plupart des analystes, seule une réaction rapide de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourrait dorénavant empêcher les prix de poursuivre leur déclin.

Or le président du cartel Chakib Khelil a semé le doute en indiquant que la réunion d’urgence fixée le 29 novembre au Caire ne serait qu’une “consultation”, suggérant qu’aucune décision sur la production n’y serait prise.

“Il semble peu probable que les ministres de l’Opep prennent une décision sur la production à cette réunion” (du Caire), estime ainsi M. Davis, sachant que son président avait jugée “plus importante” la réunion extraordinaire du 17 décembre en Algérie.

Par ailleurs, l’attente d’une hausse des réserves pétrolières américaines déprime le moral des investisseurs, déjà affolés par la dégradation à grande vitesse des pronostics de demande.

Le marché reste concentré sur les perspectives de demande, qui se dégradent rapidement dans le sillage de la récession économique des grands pays industrialisés.

Le cabinet spécialisé CGES a été jusqu’à prédire mardi, dans son rapport mensuel, que la demande allait se contracter dans le monde en 2008, pour la première fois en 25 ans.