[19/11/2008 18:06:25] WASHINGTON (AFP)
érieure prise le 14 avril 1988 du supermarché Carrefour qui vient d’ouvrir son premier magasin américain dans la banlieue de Philadelphie. |
L’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a chuté en octobre de 1,0% par rapport au mois précédent, la plus forte baisse mensuelle jamais vue, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés mercredi par le département américain du Travail.
Cette baisse, un record depuis que cette statistique est établie (février 1947), est supérieure à celle anticipée par les analystes, qui tablaient sur -0,8% en moyenne. Le précédent record datait de juillet 1949 (-0,9%).
Mais, hors alimentation et énergie, le recul de l’indice des prix à la consommation ne dépasse pas 0,1%.
Cette baisse des prix entraîne une nette modération de l’inflation sur un an, qui tombe à 3,7%, contre 4,9% le mois précédent.
Les prix des produits énergétiques ont plongé en octobre de 8,6% sur un mois, soit leur plus forte baisse depuis que cette statistique est établie (1957), après une baisse de 1,9% en septembre. Cela ramène leur hausse en glissement annuel à 11,5% (contre 23,1% le mois précédent).
L’inflation mensuelle depuis octobre 2007 |
Les prix de l’essence ont connu leur plus forte baisse jamais enregistrée, en chutant de 14,2%. Et grâce à cela, les prix des transports également (plus forte baisse depuis 1947), avec -5,4%.
Les prix de l’alimentation ont continué de progresser, augmentant de 0,3% sur un mois, contre 0,6% mois précédent. Leur hausse sur un an est de 6,1%.
Le ministère a par ailleurs indiqué que le salaire horaire réel moyen hebdomadaire aux Etats-Unis avait augmenté de 1,4% en octobre par rapport à septembre, soit une nette hausse du pouvoir d’achat pour les salariés.
Le recul de l’indice global des prix n’est pas nécessairement très significatif pour la Réserve fédérale américaine, qui se base dans sa politique monétaire sur “l’inflation de base”, ne tenant pas compte de la volatilité des marchés des matières premières énergétiques et alimentaires.
Il vient néanmoins alimenter les craintes des économistes qui s’alarment de la possibilité d’une période de déflation, dans un contexte de consommation déprimée.
Du fait de la chute des prix des matières premières (-2,2% dans leur ensemble, plus forte baisse depuis que cette statistique est établie, soit depuis 1956), octobre a été le mois d’une désinflation sans précédent. Des records de baisse ont aussi été établis par les prix à l’importation (-4,7%) et à la production (-2,8%).