Carlos Ghosn ouvre le salon automobile de Los Angeles, sur fond de crise “très grave”

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Le PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn au salon automobile de Los Angeles, le 19 novembre 2008 (Photo : David Mcnew)

[19/11/2008 21:30:27] LOS ANGELES (AFP) Le PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn a qualifié mercredi de “très grave et inquiétante” la crise financière actuelle, et averti que le secteur automobile n’en sortirait pas intact, dans le discours d’inauguration du salon automobile de Los Angeles.

“Les Etats-Unis et le reste du monde sont, et il n’y a aucun doute à ce sujet, dans une situation (économique) très grave et inquiétante. Le flux de crédit est très loin de la normale et la récession qui a commencé aux Etats-Unis est en train de s’étendre”, a souligné M. Ghosn.

“Tout le monde va être touché” par la crise, a ajouté le dirigeant, en rappelant que le mois d’octobre avait été le pire pour les ventes de voitures aux Etats-Unis depuis un quart de siècle.

“Il va falloir s’adapter, innover pour sortir de la tempête”, a ajouté M. Ghosn, en notant que le paysage automobile mondial allait être bouleversé par la crise, aboutissant à la disparition d’acteurs et au regroupement d’autres.

M. Ghosn a également saisi l’occasion de cette adresse pour annoncer que Nissan avait conclu un accord avec l’Etat de l’Oregon (nord-ouest) pour développer un réseau de chargement de véhicules électriques.

Similaire à des accords conclus avec le Tennessee (sud), mais aussi avec Israël, le Danemark et le Portugal, le partenariat s’inscrit dans la volonté de Renault-Nissan de devenir le premier groupe mondial pour la production de véhicules à zéro émission polluante.

Renault-Nissan a indiqué vouloir livrer ses premières voitures électriques aux Etats-Unis dès 2010.

Le salon de Los Angeles, le deuxième des Etats-Unis en terme d’affluence après celui de Detroit (Michigan, nord) en janvier, s’ouvre alors que les constructeurs américains, étranglés par la crise financière, tentent d’obtenir du gouvernement américain une aide d’urgence.

Signe de cette déprime, deux des “trois grands” groupes automobiles américains, General Motors et Chrysler, ont renoncé à organiser des conférences de presse pendant ce salon, tout comme le Japonais Toyota, deuxième vendeur de voitures aux Etats-Unis.