Entreprises : Faut-il investir dans le ‘’Vert’’ ?

C’est M. Ban Ki-Moon, SG de l’ONU, qui a enfoncé le clou à
l’occasion du dernier Sommet de Washington sur l’économie mondiale. Dans ses
propres remarques, il avait mis en évidence l’importance d’un multilatéralisme
inclusif qui assure la participation de tous les pays, même ceux non représentés
au Sommet, dans l’élaboration d’une gouvernance économique internationale
future.

Une gouvernance qui est porteuse d’une coordination internationale et qui,
selon lui, offrirait l’opportunité de promouvoir le développement économique
«Vert», notamment par le soutien aux énergies renouvelables, la conversion
progressive à des systèmes moins polluants, et l’investissement dans des mesures
d’adaptation aux changements climatiques dans les pays en développement les plus
vulnérables.

La Déclaration du Sommet a repris ces principes de multilatéralisme et s’est
prononcée en faveur de l’importance des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) et de la nécessité de répondre aux défis de la sécurité
énergétique, des changements climatiques, de la sécurité alimentaire…

Cela veut dire que nous nous trouvons devant une conviction internationale
nouvelle car aucun Sommet de ce genre n’était jamais allé aussi loin dans
l’expression de ces principes. Cela veut dire aussi que les Etats vont
certainement développer de nouveaux outils et de nouvelles incitations pour les
entreprises afin de les inciter à investir davantage dans l’économie verte.

Les Européens le font depuis des années et les enveloppes qu’ils mettent à la
disposition des entreprises sont déjà alléchantes. Certaines entreprises
tunisiennes en connaissent déjà le goût… Et tout concorde pour signifier qu’il
est au moins temps de rouvrir le dossier des investissements verts, dépoussiérer
les études faites et peut-être en commander de nouvelles.