Au moins, on ne vous reprochera pas votre manque de franchise, M.
Dominique Gaston André Strauss-Kahn. Vous l’avez bien dit à la conférence
de presse organisée mardi 18 novembre à la banque centrale, on doit faire
attention à nos déclarations car on peut « Vous faire ressortir les
enregistrements à la première occasion ». Vous avez vu juste.
Au fait, on pourrait peut être vous reprocher une certaine imprécision
dans vos propos, car on ne peut pas déclarer « Je m’attends à une forte
croissance économique en Tunisie cette année, la politique économique
adoptée ici est une politique saine et constitue le meilleur modèle à suivre
pour de nombreux pays émergents » pour tout de suite après admettre que la
Tunisie ne sera évidemment pas épargnée par la crise à l’instar de tous les
pays du monde et « qu’elle pourrait perdre un point voire un point et demi
de croissance en 2009 ». Alors M. Strauss Kahn, SVP, SVP que doit-on croire,
la première ? La deuxième déclaration ? Ou peut être devrait-on choisir
celle qui nous fera le plus plaisir selon l’humeur du jour ? Disons, la
première lorsque tout va mal et que l’on a envie de voir la vie en rose, la
deuxième lorsqu’il fait beau, que nous nous sentons bien et que nous avons
envie de vérité.
Merci M. Strauss Kahn, on vous savait économiste doué, financier éclairé
mais pas aussi fin communicateur. Il est vrai également que nous pauvres
gens des pays émergents, nous avons besoin d’une âme généreuse pour
maintenir notre moral… et ce que vous dites est bon pour le moral.
Lire aussi :
– Dominique Strauss Kahn : “La Tunisie pourrait perdre juste un point de croissance en
2009”