Poursuite de négociations pour modifier la Politique Agricole Commune (PAC)

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à Bruxelles à une réunion pour une modification de la Politique agricole commune (PAC). (Photo : Dominique Faget)

[20/11/2008 06:43:01] BRUXELLES (AFP) Les ministres européens de l’Agriculture continuaient jeudi matin à négocier pour tenter de finaliser un accord sur une adaptation de la Politique agricole commune (PAC) de l’UE, après une nuit entière de tractations qui n’a pas permis de déblocage.

La présidence française de l’UE devait soumettre tôt dans la matinée un deuxième projet de compromis aux différents ministres, élaboré avec la Commission européenne, après qu’une première version présentée dans la soirée eut été jugée insuffisante par plusieurs délégations, en particulier l’Allemagne, selon plusieurs diplomates.

Le principal contentieux porte sur le relèvement progressif prévu des quotas laitiers au cours des prochaines années, de 5% au total jusqu’à leur disparition définitive d’ores et déjà acquise en 2015.

L’Allemagne insiste pour un fonds de soutien financier aux producteurs des régions fragiles, pour compenser l’impact attendu de la hausse des quotas.

Elle craint, avec d’autres pays comme l’Autriche, que l’ouverture des vannes ne fasse chuter encore plus les prix du lait et mette en danger l’avenir des éleveurs des régions montagneuses, moins compétitifs que leurs concurrents des plaines.

A l’inverse, d’autres pays souhaiteraient voir les quotas disparaître tout de suite. Le premier projet de la compromis de la France octroyait à Rome la possibilité d’augmenter de 5% son quota dès 2009. Ce traitement de faveur n’est toutefois pas du goût de l’Autriche en particulier, selon un diplomate.

L’autre problème porte sur la baisse des subventions à la production agricole (“aides directes”) souhaitée par la Commission pour pouvoir financer à la place des projets de protection de l’environnement ou de revitalisation des campagne (l’enveloppe dite de “développement rural, dans le jargon européen).

Actuellement, l’UE ponctionne 5% des aides directes pour le développement rural. Bruxelles voulait porter ce taux de prélèvement à 13% pour tous, et davantage pour les grandes exploitations. La France a proposé 11%, mais certains pays jugent que c’est encore trop. Le compromis final pourrait tourner autour de 9% ou 10%, selon des sources proches des négociations.