Le motoriste britannique Rolls-Royce va supprimer 1.500 à 2.000 postes

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équipé d’un moteur Rolls-Royce le 24 juillet 2007 à Sydney. (Photo : Torsten Blackwood)

[20/11/2008 09:01:29] LONDRES (AFP) Le motoriste britannique Rolls-Royce a annoncé jeudi qu’il prévoyait de supprimer l’an prochain 1.500 à 2.000 postes, soit de l’ordre de 4 à 5% de ses effectifs, en raison de la crise financière, et des retards de plusieurs grands programmes aéronautiques.

Rolls-Royce “a passé en revue l’impact potentiel des incertitudes économiques actuelles, des retards de programmes comme l’Airbus A380 et le Boeing 787, et les avantages d’une rentabilité accrue”, a indiqué le groupe, qui fabrique notamment des moteurs d’avions et des turbines génératrices, dans un communiqué.

“Même s’il est trop tôt pour préciser la taille et le lieu des suppressions d’emplois, le groupe estime actuellement qu’en 2009, il lui faudra réduire ses effectifs d’environ 1.500 à 2.000 au niveau mondial”, sur 39.000 actuellement, a ajouté Rolls-Royce.

Sur ce total, le groupe a d’ores et déjà décidé de procéder à la suppression de 140 postes dans son usine d’assemblage de Derby, en Angleterre, qui fait partie de sa division aéronautique.

Plus de la moitié (22.100) des effectifs actuels du groupe sont situés au Royaume-Uni.

“Nous sommes déterminés à maintenir nos efforts de réductions de coûts et de compétitivité, alors que l’économie mondiale entre dans une période difficile”, a déclaré le directeur général, John Rose, cité dans le communiqué.

Rolls-Royce a déjà lancé en janvier un programme de réduction d’effectifs visant à supprimer 2.300 postes en 2008, et qui est désormais pratiquement achevé. Comme pour ce précédant plan de restructuration, le groupe assure qu’il essaiera de limiter au maximum les licenciements “forcés”, en privilégiant les départs volontaires et en ne remplaçant pas les départs naturels.

Ce nouveau plan de restructuration est un nouveau coup dur pour l’économie britannique, qui commence à plonger dans la récession, frappée de plein fouet par la crise financière.

Le taux de chômage a déjà atteint un sommet depuis 1997, et les économistes s’attendent à ce que la barre des deux millions de chômeurs soit franchie d’ici Noël. Certains estiment que leur total pourrait passer à 3 millions dès l’an prochain.