Le salaires des dirigeants des grandes groupes français a progressé en 2007

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énéral de L’Oréal Jean-Paul Agon pose, le 30 janvier 2007 à l’usine de cosmétiques L’Oréal à Rambouillet. (Photo : Francois Guillot)

[20/11/2008 12:01:04] PARIS (AFP) La rémunération globale des dirigeants des 120 plus grandes entreprises françaises a grimpé de 6% en 2007 et atteint 1,44 million d’euros en moyenne, reflétant les bons résultats des sociétés, selon une étude publiée jeudi par la société de conseil Proxinvest.

Les patrons des seules entreprises du CAC 40 ont empoché l’an dernier en moyenne 4,7 millions d’euros “soit 275 fois” le SMIC, relève-elle.

La tendance pourrait toutefois s’inverser en 2008 en raison de la baisse des bonus des grands patrons, affectés par la crise économique, a estimé Pierre-Henri Leroy, président de Proxinvest, lors de la présentation de cette étude.

Jean-Paul Agon, le directeur général de L’Oréal, est en tête des dirigeants les mieux payés des sociétés cotées en Bourse. Il a touché plus de 14 millions d’euros en 2007, en rémunération fixe, bonus et actions attribuées par la société.

Suivent Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, qui a touché 13,9 millions d’euros puis Arnaud Lagardère, qui a retiré 13,6 millions d’euros de ses activités à la tête du groupe éponyme, selon les calculs de Proxinvest.

Certains dirigeants ont vu leurs émoluments progresser, alors que les performances de leur société (bénéfice par action, dividende ou cours de Bourse) souffraient: c’était le cas en 2007 d’Axel Miller, alors à la tête de Dexia, de Guillaume Poitrinal chez Unibail-Rodamco et de Philippe Dupont chez Natixis, selon cette étude destinée aux actionnaires des sociétés cotées.

D’autres grands patrons, qui ont quitté leurs tâches de direction mais ont gardé un fauteuil de président du conseil d’administration, continuent de toucher des sommes importantes qui échappent au contrôle direct des actionnaires.

Jean-François Dehecq, président de Sanofi-Aventis, est le mieux payé d’entre eux, avec 3,93 millions d’euros, devant Lindsay Owen Jones (L’Oréal, 3,6 millions d’euros) et Thierry Demarest (Total, 3,46 millions d’euros), selon Proxinvest.

Concernant les régimes de retraite et les indemnités de départ, dont les parachutes dorés, les auteurs de l’étude se félicitent des engagements du patronat d’encadrer leur utilisation, pris depuis la crise financière à la demande du gouvernement.

Ils soulignent toutefois leur montant encore “important”: 3,5 millions d’euros d’indemnités prévus en moyenne pour les dirigeants des 120 plus grandes entreprises françaises, soit 25 mois de salaire.

En cas de fortes turbulences, Maurice Lévy, patron du groupe Publicis, pourrait disposer d’un parachute de 22 millions d’euros, devant Thierry de la Tour d’Artaise (Seb), assuré contre la chute par un matelas de 8,3 millions d’euros et Christophe de Margerie, qui pourrait partir avec trois années de salaire, soit 8,1 millions d’euros, selon eux.