[21/11/2008 17:18:34] PARIS (AFP)
à Paris (Photo : Stéphane de Sakutin) |
La Bourse de Paris a terminé en très forte baisse vendredi, le CAC 40 perdant 3,33% et alignant sa troisième séance de baisse consécutive, le marché restant en pleine déprime, malgré Wall Street.
L’indice vedette a perdu 99,16 points à 2.881,26, dans un volume d’échanges de 4,568 milliards d’euros.
Il avait plongé de 4,03% mercredi et 3,48% jeudi, enfonçant le seuil des 3.000 points, pour terminer au plus bas depuis cinq ans et demi.
Londres a perdu 2,43%, Francfort 2,20% et l’Eurostoxx 3,07%.
Les investisseurs ne parviennent pas à sortir de leur torpeur, malgré une bonne réaction de Wall Street qui est repassé dans le vert deux heures après une ouverture hésitante.
“On s’attendait plutôt à un rebond du marché”, reconnaît un vendeur d’actions parisien, interrogé par l’AFP, qui estime que “la situation ressemble à celle du 27 octobre”, où le CAC 40 avait connu une forte baisse avant de se reprendre lors des séances suivantes.
Dans le sillage des Bourses asiatiques, la place parisienne a pourtant profité en début de séance de l’afflux d’investisseurs opportunistes, en quête de bonnes affaires, avant de passer dans le rouge à la mi-journée et de perdre plus de 4% en fin de séance.
“Les marchés actions connaissent un nouvel accès de faiblesse”, provoqué cette semaine par une salve d’indicateurs décevants montrant que “le ralentissement de l’activité s’accélère”, résume dans une note Valérie Plagnol, stratégiste au Crédit Mutuel-CIC.
“Les mauvaises nouvelles sur l’économie américaine continuent d’affluer. Qu’il s’agisse de l’automobile, de la distribution, de l’immobilier ou du chômage, le tableau est globalement sombre. Et la situation n’est pas près de s’arranger”, résument les analystes de BNP Paribas.
Aucune bonne nouvelle n’est venue soutenir le marché vendredi.
Le principal indicateur du jour confirme même la dégradation rapide des perspectives de croissance en zone euro, puisque l’indice composite des directeurs d’achat a atteint un nouveau plancher historique en novembre.
Ce vendredi, le troisième du mois, est en outre le jour où les options mensuelles d’achat ou de vente arrivent à échéance, provoquant la plupart du temps une hausse de la volatilité sur les marchés, note le vendeur d’actions. Côté valeur, Société Générale s’est effondrée de 13,84% à 27,52 euros, toujours fragilisée par les inquiétudes concernant sa banque de financement, selon le vendeur d’actions.
BNP Paribas (-1,42% à 35,98 euros) et Crédit Agricole (-1,71% à 6,88 euros) ont résisté tandis que Natixis a terminé dans le vert (+2,24% à 1,37 euro) après un article de la Tribune affirmant que le groupe envisage de céder sa participation dans la société de conservation de titres CACEIS, filiale détenue à parité avec le Crédit Agricole.
Les tensions entre la Russie et l’Ukraïne et la baisse des cours du brut ont pesé sur les valeurs énergétiques, toujours selon le vendeur d’actions. GDF Suez a perdu 4,66% à 31,62 euros, EDF 5,99% à 40,79 euros et Technip 10,17% à 17,14 euros.
Enfin, plusieurs valeurs défensives ont souffert à l’image de Sanofi-Aventis qui a lâché 10,34% à 38,81 euros, Danone 4,34% à 41,25 euros et Vivendi 3,84% à 20,05 euros.