Inde : 500.000 pertes d’emploi prévues dans le textile d’ici avril 2009 à cause de la crise

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à Muradnagar le 12 juin 2003 (Photo : Prakash Singh)

[21/11/2008 18:01:01] NEW DELHI (AFP) L’industrie textile indienne, deuxième plus grande source de devises du pays, va perdre un demi-million d’emplois d’ici avril 2009 en raison de la crise financière mondiale, a averti vendredi un responsable gouvernemental.

“Selon les estimations du ministère du textile, il y aura des pertes d’emplois d’environ 500.000 dans les cinq prochains mois”, a déclaré le secrétaire au commerce, G.K. Pillai, à la presse.

Le secteur emploie environ 38 millions de personnes et représente environ 8% du produit intérieur brut (PIB) de la troisième économie asiatique.

M. Pillai a affirmé que le secteur était dans une situation critique en raison de l’aggravation des problèmes de l’économie mondiale mais a souligné que New Delhi concoctait une série de mesures pour “le secteur de l’exportation en détresse”.

“Cette série de mesures, qui pourrait comprendre une réduction des taux d’intérêt et une augmentation des crédits accordés aux entreprises exportatrices, sera examinée par un comité présidé par le Premier ministre Manmohan Singh, la semaine prochaine”, a-t-il dit.

Le secteur du textile représente 20% de la production industrielle indienne et plus de 30% des recettes d’exportation du pays, selon les chiffres du gouvernement.

Les exportations indiennes ont augmenté de plus de 30% au cours du premier semestre de l’exercice, mais la demande a chuté en raison du ralentissement de l’économie mondiale.

De son côté, le ministre des Finances, P. Chidambaram, a exhorté les entreprises indiennes à réduire les prix pour éviter le maximum de pertes d’emplois.

“La meilleure façon de veiller à ce que vous produisez et de croître, est de réduire les prix. Fermer son usine pendant trois jours par semaine est une approche à court terme”, a affirmé M. Chidambaram.

Le gouvernement fédéral a promis cette semaine d’aider le secteur du textile, qui demande des subventions et des taux d’intérêt plus bas pour sortir de la crise.