Obama nomme son secrétaire au Trésor, l’Apec rejette le protectionnisme

[23/11/2008 19:49:28] PARIS (AFP)

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à la réunion de l’Apec le 23 novembre 2008 (Photo : Japan Pool)

Les dirigeants du forum de coopération économique Asie Pacifique (Apec) devaient appeler dimanche à une action “rapide et décisive” pour contrer le ralentissement économique mondial et à une prompte conclusion des négociations sur la libéralisation du commerce, selon l’ultime projet de déclaration obtenu par l’AFP.

Par ailleurs Barack Obama a décidé de confier le poste-clé du Trésor à , 47 ans, président de la Réserve fédérale de New York, a confirmé dimanche David Axelrod, conseiller du président élu Barack Obama.

Les dirigeants des 21 pays membres de l’Apec, dont le président américain George W. , devaient qualifier la crise financière internationale, selon ce document, d'”un des plus sérieux défis économiques auquel nous ayions été confrontés”.

“Nous agirons rapidement et décisivement pour affronter l’imminent ralentissement économique mondial”, déclare le texte.

Les dirigeants du bloc devaient appeler à une “conclusion prompte, ambitieuse et équilibrée” des négociations du cycle de Doha sur la libéralisation du commerce international.

Le président élu Barack Obama a choisi Timothy Geithner comme secrétaire au Trésor et prépare des mesures énergiques pour sortir l’économie américaine de l’ornière, alors qu’à Lima, les dirigeants de l’Asie-Pacifique ont rejeté tout protectionnisme.

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Timothy Geithner (d) le 3 avril 2008 au Capitole (Photo : Tim Sloan)

Timothy Geithner sera chargé de mettre en oeuvre le plan de 700 mds de dollars de sauvetage du secteur financier voté en octobre par le Congrès, qu’il a contribué à concevoir.

Aux côtés de M. Geithner, qui sera l’un des plus jeunes secrétaires au Trésor de l’Histoire, des hommes d’expérience de l’équipe Clinton devraient figurer dans l’état-major économique du futur président, comme l’ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers.

L’équipe en charge de l’économie sera officiellement présentée lundi par M. Obama. Elle devra se mettre au travail sans tarder, avant la passation de pouvoir prévue le 20 janvier. M. Obama a annoncé samedi avoir d’ores et déjà demandé à ses conseillers de préparer un plan de relance permettant la création de 2,5 millions d’emplois en deux ans.

Alors que le pays a déjà perdu 1,2 million d’emplois depuis le début de l’année, le Congrès a achevé vendredi une session sans prendre de décision pour aider les constructeurs automobiles américains en péril.

La volonté de M. Obama de mettre rapidement en place un “commando de choc” et un plan de bataille pour juguler la crise financière pourrait rassurer Wall Street qui a rebondi vendredi après une semaine calamiteuse. Les indices boursiers américains sont descendus à leur plus bas niveau en cinq ans.

Plusieurs indicateurs, notamment les ventes de logements neufs et existants lundi et mercredi, et les chiffres des nouveaux chômeurs indemnisés mercredi, permettront de prendre le pouls de l’économie américaine.

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ésident Sud-Coréen Lee Myung-Bak (D) le 22 novembre 2008 à Lima (Photo : Japan Pool)

Réunis à Lima, les dirigeants des 21 pays riverains du Pacifique ont promis de former un front uni pour lutter contre la crise financière, en encourageant le commerce mondial sans ériger de barrières protectionnistes durant un an.

Le président américain sortant, George W. Bush, dont c’est le dernier voyage officiel, a pris fermement la défense du libre-échange, encourageant son successeur démocrate à éviter toute tentation protectionniste.

Egalement hostiles au protectionnisme, les pays du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) ont aussi réclamé une réforme rapide des institutions financières.

“Nous réaffirmons notre ferme conviction que les principes du libre marché, du libre-échange et du régime d’investissements continueront de favoriser la croissance mondiale, l’emploi et la réduction de la pauvreté”, ont-ils dit.

Les dirigeants des grandes économies occidentales préparent aussi des mesures pour faire face à une crise qui touche maintenant les entreprises.

Le gouvernement britannique de Gordon Brown présente lundi un projet de budget qui devrait mettre en pratique les engagements de relance budgétaire pris par les dirigeants du G20 à Washington le week-end dernier.

La mesure-phare sera une baisse temporaire d’au moins deux points de pourcentage de la TVA, selon les journaux britanniques.

“Je vais présenter des mesures pour aider les gens à payer leurs factures, sauver leurs entreprises et maintenir leurs dépenses dans la santé et l’éducation”, a indiqué le ministre des Finances Alistair Darling au Sunday Mirror.

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éunion avec des dirigeants asiatiques le 22 novembre 2008 à Lima (Photo : Mandel Ngan)

Avant la présentation mercredi par la Commission européenne de propositions pour un programme de soutien à l’économie des 27, le président français Nicolas Sarkozy rencontre lundi à Paris la chancelière allemande Angela Merkel pour un conseil des ministres franco-allemand quasi-exclusivement consacré à la situation économique difficile des deux pays. M. Sarkozy va tenter de convaincre la chancelière, jusque-là très réticente, d’engager tout le poids de l’Allemagne dans le plan de relance européen.

Selon des indiscrétions de Berlin que Bruxelles et Paris se sont jusque-là refusé à confirmer, ce “paquet” totaliserait 130 milliards d’euros.

En Allemagne, la vigueur de la relance nécessaire fait débat au sein même du parti conservateur de la chancelière.

Sans détours, Mme Merkel a prévenu dimanche ses concitoyens que 2009 serait “une année de mauvaises nouvelles, au moins dans les premiers mois”.

Son gouvernement a annoncé le 4 novembre diverses mesures pour doper l’économie. Ce plan de 32 milliards d’euros, qui doit encore être approuvé par le parlement, doit faire en sorte que la situation “se redresse en 2010”, a souligné Mme Merkel.

Mais certains dans son propre camp réclament des baisses d’impôts tout de suite et pas seulement en 2010 comme elle le prévoit.

Le début de la semaine boursière a été marqué par une baisse sur les places financières des monarchies pétrolières du Golfe. La Bourse saoudienne a reculé dimanche de 3,8% à 4.264,52 points, au plus bas en près de cinq ans. Tel-Aviv a pour sa part reculé de 6,57%.