On
parle beaucoup ces temps-ci du prix de l’essence à la pompe et du prix du
baril, et certains disent qu’il faut que le prix à la pompe suive
l’évolution du baril, et les débats à coup de millions de dinars n’en
finissent pas.
L’Etat ne veut pas faire baisser ce prix et des gens ne comprennent pas.
Si mon patron m’autorise à donner une opinion, je voudrais dire qu’il y a 2
types d’utilisateurs :
– les industries qui, dans leur process, utilisent des hydrocarbures et
qui calculent leurs prix de revient en fonction des matières premières; et
là c’est un problème de marché. C’est la partie la moins visible de
l’iceberg
– les gens qui font le plein et qui trouvent l’addition salée, là aussi
il y a 2 catégories d’utilisateurs : il y a ceux qui utilisent le parc de l’Etat
(ceux-là ne sont pas concernés) et les autres.
Parlons justement des autres et prenons une voiture qui fait 40.000 km/an
et qui consomme 7 litres au cent km ; cela fait un budget de 4.000 DT par an
et plus de 300 DT/mois, ce qui fait beaucoup -presque le budget d’une
famille- et demande un revenu minimal .
Mais ce que je ne comprends pas ou cela peut faire plaisir, c’est que
l’on est actuellement à plus de 4 séries par an, donc les gens se portent
bien.
Venons aux éventuelles réductions de prix : on parle de 50 millimes par
litre, cela ferait 140 DT/an par voiture et 380 millimes/jour, le prix de 2
baguettes …subventionnées
Donc, le choix est clair pour chaque voiture qui roule l’équivalent
baguette de chaque éventuelle réduction est une baguette pour 25 millimes
par litre ……
Alors, si on peut ”rouler” à pied, est-ce que pour autant on peut se
passer de baguette ? That is the question !