à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[24/11/2008 08:14:24] PARIS (AFP) Le directeur général de la Caisse des Dépôts et futur président du conseil d’administration du fonds stratégique d’investissement, Augustin de Romanet, a assuré lundi que les encours du Livret A ne seraient pas utilisés pour alimenter ce fonds.
“Il y a une étanchéité totale entre les réserves du Livret A, du Livret Bleu, du livret de développement durable (ex-Codevi) et le fonds stratégique d’investissement”, a déclaré M. de Romanet sur Europe 1.
“Et je dois dire que l’Etat ne nous a jamais demandé de rompre cette étanchéité”, a insisté le directeur général de la CDC, qui gère les encours du Livret A. “Je vous confirme qu’il (le livret A) est intouchable, et que jamais personne n’a jamais songé à y toucher”, a souligné M. de Romanet.
Le fonds d’investissement stratégique, mis en place par le président de République Nicolas Sarkozy, sera initialement doté de 20 milliards d’euros, apportés à parité par la CDC et l’Etat.
Interrogé sur l’utilisation de l’argent, Augustin de Romanet a souligné la nécessité pour le fonds d’être “un investisseur avisé, c’est-à-dire de ne pas être un arsenal qui investit à fonds perdus dans des entreprises qui, de toutes les façons, ne pourraient pas vivre”. “Ce qu’il faut éviter, c’est que, en aidant des entreprises qui ne se restructureraient pas, nous reportions l’adaptation, et qu’en fait, nous les tuions. Il ne faut pas donner de l’anesthésie, il ne faut pas donner un report d’échéance mortel, il faut donner le médicament qui permet de renforcer les muscles pour que l’entreprise survive dans quinze ans”, a expliqué M. de Romanet.
Les entreprises qui seront soutenues par le fonds stratégique d’investissement “seront sélectionnées sur leur capacité à créer de la richesse, à créer des emplois, même si aujourd’hui elles sont dans une passe un petit peu difficile”, at-il précisé. Concernant l’aide au secteur automobile, le directeur général de la CDC a insisté sur la nécessité de soutenir les sous-traitants pour les aider notamment “à se restructurer”.
“Le problème des sous-traitants automobiles nous préoccupe depuis plusieurs mois, je pense que d’une manière ou d’une autre, il faut que nous les aidions à se restructurer et à se regrouper”, a-t-il dit. “Nous serons au côté (…) des sous-traitants automobiles pour les aider à passer un moment qui va être délicat, qui va nécessiter des restructurations”, s’est engagé Augustin de Romanet.