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| Montage de deux photos avec les logos de Panasonic et de Sanyo (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[25/11/2008 10:32:39] TOKYO (AFP) Le géant de l’électronique japonais Panasonic, qui s’apprête à lancer une offre publique d’achat (OPA) sur son compatriote Sanyo, envisage de proposer un prix par action très inférieur au cours moyen sur les trois derniers mois, ont affirmé mardi des médias nippons.
Selon le quotidien Yomiuri Shimbun, Panasonic souhaiterait acquérir la moitié au moins des actions de Sanyo pour un prix unitaire de 120 yens (0,98 euro), soit 25% de moins que le cours de clôture de vendredi dernier à la Bourse de Tokyo (laquelle était fermée lundi).
Cette offre serait en outre de 37% inférieure au niveau moyen du titre Sanyo constaté durant les trois derniers mois (190 yens).
Sur cette base, Panasonic serait prêt à débourser entre 300 et 500 milliards de yens (2,45 à 4 milliards d’euros) pour prendre la majorité au moins de Sanyo, affirme le journal.
Panasonic a démenti cette information, sans pour autant endiguer une vague de ventes une fois les transactions relancées sur la valeur Sanyo après une suspension en début de journée. L’action Sanyo a abandonné 2,5% en clôture à 156 yens alors que l’indice-phare, le Nikkei 225, a bondi de 5,22%.
Panasonic avait annoncé le 7 novembre un accord avec Sanyo pour transformer ce dernier en filiale, via le rachat des actions préférentielles actuellement détenues par les groupes financiers japonais Sumitomo Mitsui Banking Corporation et Daiwa Securities SMBC ainsi que par l’américain Goldman Sachs.
Sanyo, alors embourbé dans une crise multiforme, leur avait accordé en 2006 des titres prioritaires qui, convertis en actions ordinaires, représenteraient en gros 70% des droits de vote. Ces trois groupes sont censés céder leur titres d’ici fin mars 2009.
Le calcul de Panasonic serait fondé sur le fait qu’à l’époque ces institutions financières ont payé 70 yens par action et qu’une OPA à 120 yens par titre leur assurerait donc une confortable plus-value.
Cependant, selon le Yomiuri, le groupe Goldman Sachs se montrerait deux fois plus gourmand et souhaiterait une offre à 250 yens par action, arguant de la nécessité d’une prime par rapport au cours moyen du titre en Bourse sur les dernières semaines écoulées.
“Goldman Sachs est le point d’interrogation qui demeure sur l’issue des négociations”, a souligné le Yomiuri.
Si Panasonic parvient à mettre la main sur Sanyo, il deviendra le plus important groupe d’électronique diversifié japonais devant Hitachi et Sony, avec un chiffre d’affaires annuel cumulé qui dépassera les 11.200 milliards de yens (90 milliards d’euros), les quatre cinquièmes venant de Panasonic.
