La semaine dernière, le titre de Citigroup à Wall Street
s’est effondré de 60%. Le colosse américain, qui était le mieux loti au monde,
ne pourrait plus prétendre à l’indépendance et même la suppression des 50.000
emplois ne lui aurait pas permis de redresser la barre.
Pour éviter à tout prix la débâcle de la deuxième banque américaine, le
gouvernement s’est résigné à injecter 20 milliards de dollars dans son capital
et de garantir ses pertes sur un portefeuille très risqué de plus de 306
milliards de dollars afin d’éviter de nouvelles pertes sèches. Il y a tout juste
quelques semaines, Washington a procédé à une injection de 25 milliards de $ à
la City. En échange de leur apport, le Trésor et le fonds de garantie FDIC (Federal
Deposit Insurance Corp) recevront des actions préférentielles. La décision prise
auparavant par le trésor américain de ne pas acheter les créances toxiques
n’aurait pas tenu longtemps le coup.
La faillite de la Lehman Brothers aurait servi à quelque chose, les
Américains veulent éviter l’effet boule de neige qui a eu lieu suite à la
faillite de la première banque du pays, le virus des subprimes aurait contaminé
tout le secteur bancaire américain.
Citigroup est présente dans plus de 100 pays. Une faillite aurait eu des
conséquences assez graves estiment les experts.
Obama, le président élu avait récemment déclaré qu’il fera tout ce qui est en
son pouvoir pour contenir les effets de la crise financière. Il a reconnu qu’il
faut beaucoup de travail et de sacrifices pour en venir à bout mais que pour
réussir, il est nécessaire de lancer une réforme de fond du système financier
américain.
Les principales places financières européennes se sont envolées, prenant près
de 10%, suite à la confirmation du plan de sauvetage de Citigroup et la
perspective de plans de relance aux Etats-Unis et en Europe.