3ème journée de l’électronucléaire : retour de l’expérience française

L’ouverture de la 3ème journée de l’électronucléaire «
l’expérience française » s’est déroulée le 26 courant à Tunis, en présence de M.
Afif Chalbi, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME et de M. Serge
Degallaix, l’ambassadeur de France en Tunisie. Cette rencontre, qui se poursuit
jusqu’au 27 novembre 2008, s’inscrit dans le cadre d’une série d’autres
manifestations similaires qui ont traité de l’expérience canadienne et de
l’expérience sud-africaine en matière d’énergie nucléaire.

j-nucleaire1.jpg

En fait, cette approche « consiste à mieux appréhender les diverses
technologies des leaders mondiaux dans le domaine de l’électronucléaire en
profitant du retour d’expérience des pays qui nous ont précédé dans ce domaine
et en nous intéressant de très près aux différents aspects technologiques,
réglementaires et organisationnels », a affirmé M. Othmane Ben Arfa, PDG de la
STEG.

Rappelons que notre pays est en phase d’étude de faisabilité
technico-économique d’un projet de centrale électronucléaire qui sera mise en
service à l’horizon 2023. Une mission qui a été confié à la Société Tunisienne
de l’Electricité et du Gaz en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement
Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie ainsi que des
institutions et organismes nationaux et internationaux. Pour sa part, M. Afif
Chalbi a indiqué qu’un task force nucléaire a été créée au sein du Ministère de
l’Industrie afin de suivre l’état d’avancement des études qui prendront fin
d’ici 2011.

Concernant le partenariat tuniso-français dans le domaine, le ministre a
souligné qu’un accord de coopération nucléaire paraphé le 28 avril 2008 sera
signé à la prochaine visite du Premier Ministre français en Tunisie. En guise de
cet accord, la France s’engage à accompagner la Tunisie dans les différentes
phases de réalisation du projet de la centrale électronucléaire. L’expérience
française sera d’une grande aide pour notre pays surtout au niveau de la
formation des ingénieurs dans les instituts français, les règles de sûreté et de
sécurité, etc.

M. Serge Degallaix, confiant du savoir-faire français dans le domaine, a
indiqué que « la France est le 2ème producteur d’énergie nucléaire dans le
monde. Elle est 4ème consommateur, selon l’OCDE et seulement 27ème émetteur de
CO2. Nous disposons d’un savoir-faire et d’une maturité scientifique qui a fait
qu’on a construit plusieurs installations dans différents pays ». Par ailleurs,
il a signalé que l’utilisation de l’énergie nucléaire a permis à la France de
réduire sa facture énergétique de 60 milliards d’euro à 45 milliards d’euro.

Pour l’instant, la Tunisie est en train d’examiner les expériences des autres
pays pour « prendre connaissance de toutes les technologies qui existent, pour
fixer celle qui pourrait être adapté et pour arrêter la taille de la centrale »,
nous a indiqué M. Mustapha Fekih Ali, chef du projet de la centrale
électronucléaire. Après la France, la 4ème journée de l’électronucléaire
traitera de l’expérience américaine.

A suivre…