Le pétrole en petite baisse avant le sommet de l’Opep au Caire

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étrole, le 21 juillet 2008 à Taft (Californie) (Photo : David Mcnew)

[27/11/2008 11:32:45] LONDRES (AFP) Les cours du pétrole se sont affichés en petite baisse jeudi en début d’échanges européens, à deux jours de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), alors que le marché new-yorkais est fermé pour cause de Thanksgiving.

Vers 11H00 GMT (11H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 53,30 dollars, perdant 62 cents par rapport à la clôture de mardi soir.

A la même heure, le prix du baril de “light sweet crude” pour livraison en janvier, coté sur le marché new-yorkais Nymex, s’échangeait à 53,63 dollars, en baisse de 81 cents, lors des échanges électroniques.

Mercredi, les prix du pétrole ont terminé en hausse les échanges américains, poursuivant leur mouvement de yo-yo depuis le début de la semaine, soutenus par la hausse de Wall Street, mais aussi par les spéculations sur la réunion de l’Opep.

Les cours du pétrole avaient été soutenus par des achats de couverture, avant le long week-end de Thanksgiving aux Etats-Unis et une réunion “consultative” de l’Opep.

“Le principal moteur de hausse (mercredi, ndlr) a été la baisse des taux d’intérêt chinois”, selon John Hall du cabinet éponyme. Pékin a annoncé mercredi une baisse substantielle de ses taux d’intérêt, assortie d’une baisse du taux de réserves des banques notamment pour soutenir son grand plan de relance de l’économie.

Selon l’analyste, cet assouplissement monétaire pourrait, en relançant la croissance, encourager la croissance de la demande pétrolière.

Les cours sont également soutenus par l’incertitude entourant la réunion de l’Opep samedi au Caire: le cartel pétrolier y tiendra une réunion “consultative” au cours de laquelle il examinera les données du marché et pourrait prendre une décision sur sa production. Iran et Venezuela, les membres durs de l’organisation, ont déjà ouvertement prôné une nouvelle baisse de la production avant la fin de l’année.

L’Opep avait annoncé le 24 octobre une baisse de 1,5 million de barils par jour de sa production, qui a échoué jusqu’à alors à enrayer la chute des prix.

“La plupart des traders estiment qu’il y aura peu de décisions prises lors de cette réunion mais ils restent prudents, en particulier avec la volatilité impliquée par la réduction des échanges avec la coupure de Thanksgiving” ajoutait John Hall.

En outre, le scénario d’une action concertée de la Russie, premier producteur mondial de brut, pourrait faire grimper à nouveau les prix : la Russie a estimé mardi que la chute des prix du pétrole portait préjudice aux pays producteurs et indiqué qu’elle allait coordonner sa stratégie avec les treize membres de l’Opep.

Le marché a semblé faire peu de cas du rapport hebdomadaire du département américain de l’Energie, qui a annoncé mercredi un étoffement massif, bien plus importante que prévu — de 7,3 millions de barils — des stocks de brut.

Bien que l’analyste Torbjørn Kjus, de la maison de courtage DnB NOR Markets, ait jugé ces chiffres “baissiers”, le marché a semblé surtout retenir le ralentissement du déclin de la demande: sur les quatre dernières semaines, la consommation de produits pétroliers a reculé de 6,6% comparé à un an plus tôt, alors que la semaine dernière elle avait baissé à un rythme plus prononcé de 7%.

Les cours ont ainsi évolué en dents de scie depuis lundi: après avoir gagné plus de 4 dollars lundi, ils ont en abandonné 3 mardi et repris 2 mercredi.