Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, venus,
cette année, à première vue, en grand nombre,honorer, dit l’un des convives, le
rendez-vous habituel des Journées de l’Entreprise au Port El Kantaoui, Monsieur
Chékib Nouira, Président de l’Institut Arabe Des Chefs d’Entreprises, structure
initiatrice de ce conclave, a appelé l’auditoire à accentuer, à travers les
différents panels jalonnant cette 23ème Session du 27 au 28 Novembre 2008, la
réflexion concernant le projet d’Union Pour la Méditerranée, l’actuelle crise
financière mondiale et ses éventuels répercussions sur les deux rives, les défis
de la migration, de la formation, de l’emploi dans la région et les différentes
visions encore en gestation pour la concrétisation d’une zone d’intégration
économique au niveau du bassin de la mare nostra.
Mais c’est l’ex-premier ministre français, Monsieur Jean Pierre Raffarin, qui
a vraiment marqué la matinée du 27 Novembre, en égayant, comme à son habitude,
l’atmosphère générale avec un discours truffé d’allégories, de jeux de mots et
de métaphore filées dont seule la classe politique française a le secret . c’est
ainsi que l’hôte de marque de l’IACE a rendu, dans son intervention, un vibrant
hommage au Président Sarkozy, l’affublant au passage de Sarkoénergie pour mieux
mettre en évidence le caractère fonceur, volontariste et enthousiaste de
l’actuel locataire de l’Elysée dans son appel à la concrétisation du projet
d’Union Pour la Méditerranée surtout, dit-il, après la réunion de Marseilles où
certaines hésitations et déceptions, renchérit notre interlocuteur, sont
apparues dans certaines déclarations de quelques leaders de la façade sud de la
Méditerranée.
Cela dit, le premier panel de cette journée du mercredi 27 novembre 2008,
animé de main de maître par Monsieur Olivier Mazerolle, a retenu l’attention de
l’audience avec la qualité des interventions de Sid Ahmed Ghozali, premier
ministre algérien des débuts des années 90 et du Vice-Président de la Banque
Européenne d’Investissement, Monsieur Philippe de Fontaine Vive. En effet, tous
les deux ont mis en exergue l’urgence pour les pays maghrébins de solidariser
leurs intérêts mutuels, d’éviter, autant que faire se peut, les postures
revendicatives face au nord et de différer le politique, source de fragmentation
d’un espace qui gagnerait, insiste le banquier européen, à parler d’une même
voix pour pouvoir peser non seulement dans les instances internationales mais
aussi dans les projets régionaux en cours.