Le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, a donné ce matin le
coup d’envoi des travaux de la 3ème édition de “l’ICT 4 All Forum Tunis” en
présence de plusieurs personnalités tunisiennes et étrangères, notamment le
ministre des Technologies de la communication M. Hadj Gley, Cheick Sidi Diarra
(sous-secrétaire général de la CNUCED), Dr Hamdoun Touré (S.G de l’UIT), M.
Youssouf Ouedraogo (Conseiller supérieur du président de la BAD), M. Talal Abou
Ghazala (vice-président de Gald), etc.
Dans son allocution, le Premier ministre a souligné, tout d’abord que
l’acceptation par le président de la République le patronage de ce forum une
fois de plus “de son attachement au développement de la coopération
internationale dans le domaine des TIC et faveur de la réduction de la fracture
numérique entre les pays industrialisés et les pays en développement…”.
Il a également rappelé que ce forum se tient 3 ans après le sommet de Tunis
auquel avaient pris part quelque 30.000 participants, entre gouvernements,
instances internationales, représentants du secteur privé et de la société
civile, et qui “fut un acte fondateur d’un nouvel ordre mondial en matière de
communication, plus juste, plus équilibré et plus solidaire”.
M. Ghannouchi n’a pas manqué de souligner que “les études ont révélé
qu’environ 25% de la progression du PIB des pays développés proviennent
directement de l’apport du secteur des TIC, que 30% de l’amélioration de la
productivité des institutions économiques et administratives résultent de
l’élargissement du champ de l’utilisation des technologies modernes et des
systèmes productifs au sein de l’entreprise et que le volume des services
numériques faisant appel à l’Internet et aux réseaux de communication
représente, désormais, à lui seul, 50% du volume du commerce des services dans
le monde”.
Tout en se félicitant de la progression du nombre d’abonnés de la téléphonie
mobile en Afrique, qui a atteint 28 abonnés pour 100 habitants (contre seulement
2% au début de la décennie), le Premier a attiré l’attention sur ce qui reste à
faire notamment en matière du haut début, puisque “l’accès à l’ADSL dans les
pays africains n’en reste pas moins en décalage par rapport au rythme rapide de
la généralisation des services de téléphonie mobile et en deçà des ambitions de
nombreux pays…”. En effet, l’Afrique représente 14% de la population mondiale,
mais le nombre d’abonnés au réseau Internet à haut début ne dépasse pas 0,8%.
Tous les intervenants au cours de cette matinée d’ouverture ont clairement
souligné la nécessité de développement les technologies de l’information et de
la communication. Tel que M. Hadj Gley, ministre des Technologies de la
Communication, qui a rappelé les objectifs de cette rencontre de Tunis, à savoir :
– plus d’investissement dans les TIC,
– de constituer un espace de dialogue, de réflexion et d’échanges
d’expériences de bonnes pratiques en vue de concrétiser les décisions et
recommandations du SMSI (“Engagement de Tunis”).
Ainsi, les sessions ministérielles et les différents panels sont à même de
stimuler les initiatives et exploiter les opportunités offertes par le secteur
des TIC, tout en renforçant le rythme d’investissement et de promotion de
l’économie numérique.