Banques : le gouvernement britannique actionnaire de RBS à hauteur de 57,9%

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ût 2008 à Londres (Photo : Leon Neal)

[28/11/2008 08:24:39] LONDRES (AFP) Le gouvernement britannique, qui avait garanti l’augmentation de capital de la Royal Bank of Scotland dans le cadre de son plan de sauvetage des banques, va se trouver actionnaire de celle-ci à hauteur de 57,9% à l’issue de l’opération, a indiqué vendredi RBS.

Les actionnaires de ce qui était avant la crise la deuxième banque du pays par la capitalisation, derrière HSBC, mais qui a rétrogradé à la cinquième place depuis, n’ont en effet souscrit qu’à hauteur de 0,24% cette augmentation de capital de 15 milliards de livres (18 milliards d’euros) à 65,5 pence par action, un prix nettement supérieur au cours de l’action RBS depuis sa plongée d’octobre. Le gouvernement va donc, comme il s’y était engagé, souscrire ce qui n’avait pas été pris par les actionnaires.

Parallèlement, aux termes du plan de sauvetage de RBS, le gouvernement doit acquérir cinq milliards de livres d’actions préférentielles supplémentaires. Celles-ci, a indiqué vendredi RBS à l’AFP, n’entrent pas dans le calcul de sa part.

Dans un communiqué par mail, le nouveau directeur général de RBS Stephen Hester a “salué l’achèvement du processus d’augmentation de capital qui a renforcé considérablement RBS”. Il a indiqué que la banque “était reconnaissante au gouvernement d’avoir garanti l’opération et d’apporter un soutien plus général aux marchés de la liquidité et du financement”.

“Nous regrettons que les actionnaires existants n’aient pas exercé leur droits de préemption, mais nous comprenons que le sentiment du marché envers le secteur bancaire a rendu cela peu intéressant à court terme”, a-t-il ajouté. “Nous devons désormais mettre le passé derrière nous et avancer, en se concentrant sur ce que nous devons faire à présent. Nous allons nous attacher à reconstruire RBS grâce à sa puissante présence mondiale, et, avec le temps, apporter les retours que tous nos actionnaires attendent et méritent”, a ajouté M. Hester.

“Notre mission est de servir les intérêts de nos actionnaires petits et grands, et nous ne réussirons qu’en les servant bien, c’est une réalité que nous prenons au sérieux”, a-t-il assuré. M. Hester a convenu qu’il “reste des inconnues importantes, et des difficultés que nous ne maîtrisons pas, mais pour ce qui nous concerne le travail a commencé”, a-t-il conclu.

Le gouvernement britannique doit également garantir les augmentations de capital de Lloyds TSB et HBOS, qui sont en train de fusionner, ce qui pourrait le laisser propriétaire de 40% de la nouvelle entité. Aux termes de son plan de sauvetage, il est prêt à mettre un total de 37 milliards de livres dans les trois banques.

Les cinq autres banques qui s’étaient associées au plan de sauvetage gouvernemental, le 8 octobre, ont prévu d’organiser seules leurs propres augmentations de capital éventuelles. Barclays en particulier vient d’obtenir l’accord un peu réticent de ses actionnaires — en raison de conditions préférentielles accordées aux nouveaux actionnaires — à une levée de capital de plus de sept milliards de livres qui verra des autorités d’Abou Dhabi et du Qatar posséder plus de 30% de la banque.