[28/11/2008 17:18:14] PARIS (AFP)
à Paris (Photo : Jacques Demarthon) |
La Bourse de Paris réduisait ses pertes vendredi après-midi, le CAC 40 ne cédant plus que 0,64% dans un marché aidé par l’ouverture hésitante à Wall Street, qui éclipsait des indicateurs médiocres en zone euro.
A 15H50 (14H50 GMT), l’indice vedette perdait 20,94 points à 3.229,45 points, dans un volume d’échanges faible de 1,6 milliard d’euros, au lendemain d’un net rebond de 2,54%.
Londres prenait 0,36%, mais Francfort abandonnait 0,38% et l’Eurostoxx 50 0,48%.
Fermée jeudi pour Thanksgiving, la Bourse de New York évoluait en ordre dispersé dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnant 0,17% tandis que le Nasdaq cédait 0,80%.
“Il est assez logique qu’on temporise après la très forte hausse du début de semaine, mais il ne se passe pas grand chose. C’est un marché creux, avec peu d’intervenants”, a expliqué à l’AFP Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert.
La place parisienne reste indécise et exposée à la moindre mauvaise nouvelle, notamment sur le front économique. En zone euro, le taux de chômage est monté à 7,7% en octobre, son plus haut niveau depuis presque deux ans, tandis que l’inflation a ralenti plus nettement que prévu en novembre, à 2,1%.
Ces chiffres entretiennent la double crainte qui paralyse le marché, celle d’une asphyxie de la demande et d’une déflation, mais nourrissent en même temps l’espoir “d’une baisse de plus de 50 points de base des taux de la Banque centrale européenne” début décembre, relève Martin van Vliet, de la banque ING.
STMicroelectronics (-5,36% à 5,15 euros), en queue d’indice, souffre après avoir révisé en baisse sa prévision de chiffre d’affaires du quatrième trimestre, qui devrait se situer entre 2,2 et 2,35 milliards de dollars, en raison du ralentissement du secteur.
“De manière générale, le fait que les entreprises revoient leurs prévisions en baisse est parfaitement logique, et on peut s’attendre à d’autres annonces du même type”, a commenté M. Garabédian.
Selon lui, “la question n’est pas de savoir si les perspectives vont se dégrader, mais dans quelles proportions. Il faudra sûrement attendre les publications du quatrième trimestre pour y voir plus clair sur l’année 2009”.
Faurecia (+6,27% à 11,70 euros) reste propulsé par la mise en place d’une nouvelle facilité de financement d’un montant de 1,42 milliard d’euros. D’après le groupe, cette facilité se compose d’un crédit bancaire syndiqué de 1,17 milliard d’euros et d’un prêt de 250 millions d’euros de son actionnaire principal, PSA Peugeot Citroën.