[29/11/2008 11:08:57] LE CAIRE (AFP)
étrole Ali al-Nouaïmi, le 28 mai 2007 à Ryad (Photo : Fahd Shadid) |
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a affirmé que la réunion de l’Opep au Caire samedi était “préparatoire” avant “une décision plus résolue et ferme”, le mois prochain en Algérie, sur une baisse de production du cartel.
Le représentant du premier exportateur mondial de pétrole n’a pas fait d’autre commentaire mais son homologue du Koweit a abondé dans le même sens.
“Il y aura une décision sur l’offre mais il est plus probable qu’elle ait lieu en Algérie”, à Oran, où se tient le 17 décembre une autre réunion extraordinaire de l’Opep, a dit le ministre koweïtien du Pétrole, Mohammad al-Olaïm.
“Cette décision est consultative. Nous allons discuter des baisses de production et de leur impact sur le marché” pétrolier, a-t-il ajouté.
Les 11 pays membres du cartel soumis au système des quotas (l’Irak en est exclu) avaient déjà baissé la production de 1,5 million de barils par jour le 24 octobre à 27,3 millions de barils par jour.
Ils avaient aussi appelé en septembre à un stricte respect des quotas, soit une baisse de production de facto de quelque 500.000 barils par jour.
Les ministres des 12 pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole se réunissaient samedi au Caire vers 15h00 (13h00 GMT) à la suite d’une réunion de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep).
La réunion extraordinaire du Caire a été organisée alors que les prix du pétrole ont dégringolé de 70% depuis leurs records de la mi-juillet, pour tomber à leur plus bas en près de quatre ans la semaine dernière, à moins de 50 dollars le baril.
Une baisse de l’offre de l’Opep est largement attendue avant la fin de l’année, mais devrait plus probablement être décidée à la réunion d’Oran.
“Ce qui s’est passé sur les marchés mondiaux a certainement affecté la demande de pétrole et son prix”, et “nous pensons que le marché n’est pas équilibré et que l’offre disponible est trop abondante”, a remarqué le Koweitien Mohammad al-Olaïm, en arrivant à la réunion de l’Opaep.
Son homologue qatari Abdallah al-Attiyah a, de son côté, jugé que “tout le monde pouvait vivre avec un pétrole à 70 dollars”, faisant écho aux propos tenus par le roi Abdallah d’Arabie saoudite.
Ce dernier a estimé, dans une interview samedi au quotidien koweïtien Al-Sieyassah, qu’un baril à 75 dollars serait à un prix “équitable”.
A 70 dollars, “nous pouvons investir dans des projets d’exploration et production. En dessous, ce sera très difficile. Des projets pourraient être ajournés et il y aura peut-être une pénurie de production quand la demande repartira” après la cris financière, a ajouté Abdallah al-Attiyah.