Fortis : la Belgique refuse de verser une compensation au premier actionnaire

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ège de la banque Fortis à Bruxelles, le 6 octobre 2008 (Photo : John Thys)

[01/12/2008 10:42:37] BRUXELLES (AFP) La Premier ministre belge Yves Leterme a opposé lundi une fin de non-recevoir aux exigences du premier actionnaire de Fortis, le groupe d’assurance chinois Ping An, qui réclame une compensation financière pour la perte de valeur de son investissement.

“Je comprends qu’on soit déçu, mais il y a toujours des risques liés à un investissement”, a indiqué Yves Leterme au quotidien De Standaard.

“Les Chinois parlent d’une dévaluation substantielle des actions, mais cette dévaluation avait déjà sévi avant que le gouvernement n’intervienne”, a-t-il ajouté, rappelant que “Ping An a toujours cru fortement dans le scénario de croissance défendu par la direction de Fortis”.

Ping An détient 4,81% du capital de Fortis, mais les actions qu’il possède ont perdu la quasi totalité de leur valeur avec la crise financière et le démantèlement du groupe.

Les Pays-Bas ont nationalisé l’essentiel des activités néerlandaises, tandis que celles de banque et d’assurance en Belgique et au Luxembourg doivent passer sous le contrôle du français BNP Paribas, les Etats belge et luxembourgeois conservant une part dans le capital.

Ping An estime avoir droit à une compensation, sur base d’une convention signée en 2005 entre la Chine et la Belgique prévoyant une indemnisation en cas de nationalisation par l’un des deux Etats.

“Il y a effectivement un traité en ce sens, mais celui-ci n’a toujours pas été ratifié par la région wallonne”, a souligné Yves Leterme.

“Nous avons eu une discussion vendredi dernier avec les responsables de Ping An et nous travaillons ensemble”, a-t-il ajouté.