Le fabricant de mémoires Qimonda cherche des partenaires pour se maintenir en vie

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Logo de Qimonda (Photo : Norbert Millauer)

[01/12/2008 11:52:30] BERLIN (AFP) Le fabricant de mémoires Qimonda, filiale de l’allemand Infineon, a indiqué lundi être en discussions avec plusieurs partenaires potentiels, mais prévenu que si ces négociations n’aboutissaient pas il risquait de ne pas pouvoir survivre.

Parmi les pistes poursuivies, “la direction pense qu’une de ces opportunités pourrait se matéraliser au point où une annonce pourrait être faite dans les semaines à venir”, selon un communiqué. Qimonda n’a pas précisé l’identité de ses partenaires potentiels.

Mais “si aucune des initiatives stratégiques et financières que Qimonda poursuit actuellement ne s’avérait réalisable et si l’environnement industriel continuait à se détériorer”, le groupe prévient qu’il ferait face au premier trimestre 2009 à “un manque de liquidités dans une partie de ses activités qui pourrait l’empêcher de fonctionner”.

En attendant, Qimonda, coté à Taiwan, a renoncé à publier lundi soir comme prévu ses résultats trimestriels et annuels, repoussant l’annonce à mi-décembre. La société a d’ores et déjà indiqué que, malgré une hausse de son chiffre d’affaires du quatrième trimestre de 24% sur le trimestre, elle s’attendait à une perte supérieure à celle du trimestre précédent (401 millions d’euros).

“Année après année, le chiffre d’affaires décline et les pertes d’exploitation et nette s’élargissent”, constate le groupe.

Qimonda avait annoncé mi-octobre une profonde restructuration, accompagnée de 3.000 suppressions d’emplois, sur les 13.500 que compte le groupe.

La semaine dernière, la presse allemande avait rapporté qu’Infineon s’était adressé aux pouvoirs publics allemands pour demander de l’aide pour Qimonda, en grosses difficultés financières.

Infineon détient 77,5% de Qimonda, dont il veut se débarrasser. Cette participation plombe ses comptes, l’obligeant à des dépréciations à intervalles réguliers. Déjà fin octobre le patron d’Infineon, Peter Bauer, avait indiqué discuter avec entre un et cinq repreneurs potentiels.

D’après le quotidien Handelsblatt de lundi, l’Etat de Saxe (est), qui abrite la production allemande de Qimonda, serait d’accord pour venir à la rescousse de Qimonda. La ville de Dresde est “le dernier site européen de production micro-électronique”, a déclaré au journal le ministre de l’Economie du Land, Thomas Jurk, laissant entendre que la région ferait tout ce qui est en son pouvoir pour sauvegarder les emplois locaux.