Londres affirme n’avoir pas changé de position sur l’adoption de l’euro

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èces en billets de banque en euros (Photo : Koen Suyk)

[01/12/2008 11:51:48] LONDRES (AFP) Le gouvernement britannique a affirmé lundi n’avoir pas changé de position vis-à-vis de la monnaie unique, après que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso eut affirmé que les responsables britanniques étaient plus favorables à l’adoption de l’euro.

“Note position sur l’euro n’a pas changé”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de Downing Street, démentant l’existence de tout projet de rejoindre prochainement la zone euro.

La crise économique et financière a rapproché le Royaume Uni de la zone euro, et une réflexion est en cours à Londres sur cette question, même si une adhésion n’est “pas pour demain”, avait affirmé dimanche M. Barroso lors de l’émission télévisée Le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

“Je ne veux pas dire que c’est pour demain, je sais que la majorité (des Britanniques) y reste opposée, mais il y a une réflexion et les gens qui comptent au Royaume Uni sont en train d’y réfléchir”, avait-il déclaré.

Londres avait négocié une clause d’exemption au Traité de Maastricht lui permettant de conserver sa propre monnaie.

Avant le lancement de l’euro, Londres avait mis en place une série de critères économiques qui devraient être respectés au préalable, avant d’envisager une éventuelle adhésion. Celle-ci devait ensuite obtenir le triple feu vert du gouvernement, du parlement et du peuple via un référendum.

Selon le gouvernement, ces critères n’ont jamais été remplis, ce qui rend l’entrée du Royaume-Uni dans la zone euro purement hypothétique.

Et la question de l’adoption de la monnaie unique, qui avait suscité beaucoup d’agitation au Royaume-Uni dans les années 1990, a aujourd’hui pratiquement disparu du débat politique.

Si l’ancien ministre Tony Blair s’était montré ouvert sur cette question, son successeur Gordon Brown est considéré comme un ferme opposant à l’adoption de l’euro, à laquelle l’opinion ne s’est jamais montrée favorable.

Même le très pro-européen parti libéral-démocrate, troisième force politique du pays, qui était jusque-là le seul à défendre une adoption rapide de la monnaie unique, avait renoncé en septembre à cet objectif.