Il n’y a plus de place au laisser-aller et au laxisme, il
s’agit maintenant de frapper fort au besoin !… Tel est, grosso modo, l’esprit
de l’intervention de M. Khelil Ladjimi, ministre du Tourisme, donnée vendredi 28
novembre à Yasmine Hammamet à l’occasion d’un séminaire ayant réuni experts
tunisiens et français sur la question du plan ‘‘Qualité tourisme’’ mis en œuvre
en juin 2005 dans le cadre de la politique nationale d’amélioration de l’offre
touristique. Un tel esprit prônant l’intransigeance est d’autant plus
indispensable que la Tunisie fait, jour après jour, face à des exigences qui, si
elles ne sont pas satisfaites, peuvent jouer au pays des tours pas du tout
heureux. C’est qu’au poids des destinations concurrentes s’ajoutent des
changements au niveau des comportements humains, des mutations profondes au
niveau des marchés, la guerre de la qualité que se livrent les pôles
touristiques mondiaux, et l’objectif même de la Tunisie qui tend à séduire le
marché britannique et d’autres encore, mais surtout à garder et fidéliser nos
marchés traditionnels. «La qualité constitue pour nos clients un gage de
confiance et une promotion accrue à l’étranger», a souligné M. le ministre.
Pour ce, un impératif inéluctable : faire en sorte que la qualité de façon
générale, mais celle des services en particulier, soit irréprochable et
assujettie aux normes internationales. Par conséquent, il va s’agir de mettre à
niveau les établissements touristiques en les amenant à l’application des
nouvelles normes mondiales en termes de classement et de gestion des unités
touristiques.
En attendant, l’Administration, à qui il est demandé encore plus de fermeté,
a justement frappé fort : durant les dix premiers mois de l’année en cours, près
de 18 mille opérations de contrôle ont débouché sur la fermeture de 27 hôtels et
18 agences de voyages, 180 avertissements, 180 mises en demeure en direction des
hôtels et 140 autres pour les restaurants.
Les forces et les faiblesses du tourisme tunisien, ajoute le ministre,
doivent être mesurées à l’appui d’une évaluation régulière des professionnels du
secteur sur la base d’une écoute attentive du client, mais surtout par la
formation continue. Le tout étant l’affaire de l’inspecteur invité à davantage
de rigueur dans l’application des normes de qualité.