La Bourse de Paris repart à la baisse dans les premiers échanges

[12/12/2008 16:56:48] PARIS (AFP)

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Un trader dans une banque parisienne, le 8 octobre 2008 (Photo : Patrick Kovarik)

La Bourse de Paris atténuait son recul vendredi après-midi, le CAC 40 ne cédant plus que 3,33% dans le sillage de Wall Street, dans un marché toujours inquiet du sort des constructeurs automobiles américains.

A 15H55 (14H55 GMT), l’indice vedette chutait de 110,03 points à 3.196,10 points, dans un volume d’échanges atone de 1,9 milliard d’euros, après être descendu jusqu’à 3.114,77 points (-5,78%) à la mi-séance. Il avait cédé 0,43% jeudi, mettant fin à une série de trois séances de hausse.

Londres abandonnait 2,73%, Francfort 2,49% et l’Eurostoxx 50 3,15%.

La Bourse de New York se repliait dans les premiers échanges, mais moins que les places asiatiques et européennes, le Dow Jones perdant 1,17% et le Nasdaq 0,48%.

Après avoir parié sur un sauvetage du secteur automobile aux Etats-Unis, bondissant de 11,12% sur les trois premières séances de la semaine, le marché parisien souffre logiquement de l’échec des discussions au Sénat américain pour adopter ce plan.

L’opposition d’un noyau de sénateurs républicains, réticents à déverser des fonds publics sur l’automobile, place General Motors, Chrysler et Ford sous la menace d’un dépôt de bilan, qui mettrait en péril 2,2 millions d’emplois directs et indirects.

Renault (-5,77% à 17,80 euros) et Peugeot (-4,09% à 12,79 euros) souffrent des inquiétudes sur le secteur automobile, même si le patron de Renault, Carlos Ghosn, a jugé jeudi que la prime à la casse permettrait de limiter le recul du marché français de -15% à -5% en 2009.

BNP Paribas (-7,55% à 43,20 euros), Crédit Agricole (-8,32% à 8,81 euros) et Société Générale (-7,02% à 36,17 euros) chutent après l’annonce de 30.000 à 35.000 suppressions d’emplois chez Bank of America dans les trois ans, et les propos très sombres du PDG de JPMorgan Chase sur l’activité de sa société en fin d’année.

A contre-courant, Atos Origin (+1,42% à 17,18 euros) prend la tête des valeurs inscrites au Service de règlement différé, soutenu par le contrat de 9 millions d’euros décroché auprès de l’armée de l’air, pour la maîtrise d’oeuvre de son futur système d’information.

EADS (-0,09% à 11,44 euros) reste proche de l’équilibre grâce aux déboires de son principal concurrent, le constructeur américain Boeing, qui a confirmé que son nouvel avion de ligne B787 “Dreamliner” connaîtrait de nouveaux retards.

Euronext (CAC 40)