Automobile : pas un sou pour les constructeurs qui délocalisent, avertit Sarkozy

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îne d’assemblage de l’usine Renault de Douai, en 2004 (Photo : Philippe Huguen)

[10/12/2008 18:15:16] PARIS (AFP) Nicolas Sarkozy a prévenu mercredi que les constructeurs automobiles “qui délocalisent” n’auraient “pas un centime” de l’Etat, selon des propos rapportés par des députés UMP reçus à l’Elysée.

Pour le chef de l’Etat, PSA est “le premier consommateur de départs en préretraites tout en mettant ses usines ailleurs”. “C’est inadmissible et on est devenu importateurs de voitures en France”, a-t-il dénoncé, selon des participants à cette rencontre.

Se défendant d’être “protectionniste”, le chef de l’Etat a estimé que “ça va trop loin” et prévenu que “les contructeurs qui délocalisent n’auront pas un centime”.

Il s’en est pris à EDF, “pas foutue de faire une voiture électrique correcte”.

Sur son plan de relance, il a réaffirmé que les 26 milliards d’euros seraient “dépensés” et ce, “malgré la résistance de certains ministères”.

Selon lui, les plans, basés sur la relance de la consommation, dans les années 70 et 80 avaient “abouti à la catastrophe”.

M. Sarkozy s’est félicité que la Banque centrale européenne ait soutenu la France, rendant hommage à Jean-Claude Trichet et critiquant au passage la commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes qualifiée de “l’autre sotte”.

Interrogé sur une éventuelle amnistie fiscale -proposition récente du président UMP de l’Assemblée Bernard Accoyer, qui avait provoqué un tollé- il a affirmé, devant son auteur, qu’il ne serait pas “assez dingue” pour proposer à François Fillon un tel projet.

“Les Français adorent quand je suis avec Carla dans le carrosse mais en même temps, ils ont guillotiné le roi. C’est un pays régicide. Au nom d’une mesure symbolique, ils peuvent renverser le pays. Regardez ce qui se passe en Grèce”, a-t-il lancé.