à essence (Photo : Behrouz Mehri) |
[10/12/2008 20:44:33] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont terminé en hausse mercredi, soutenus par l’idée que les grands producteurs de pétrole vont réduire leur offre, mais tout de même limités par des réserves hebdomadaires de pétrole en forte hausse.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en janvier a fini à 43,52 dollars, en hausse de 1,45 dollar par rapport à son cours de clôture de mardi.
“Les prix ont bondi sur des rumeurs d’une baisse de la production de l’Arabie saoudite. L’idée, c’est qu’une baisse de la production de l’Opep va tirer l’offre à la baisse”, a rapporté Bart Melek, de BMO Capital Markets.
Les spéculations traversent le marché avant la prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole le 17 décembre, au cours de laquelle l’attitude de l’Arabie saoudite, premier producteur du cartel, sera très suivie.
Certains analystes penchent en faveur d’une réduction importante des quotas de l’organisation. Le chef de la délégation libyenne Choukri Ghanem avait appuyé ce scénario en affirmant que l’Opep devait procéder à une baisse “substantielle” et “résorber les déséquilibres du marché”.
Autre grand producteur, mais qui n’appartient pas au cartel, la Russie a laissé entendre mercredi qu’elle pourrait abaisser sa production de pétrole de concert avec l’Opep afin de faire remonter les cours.
Le ministre de l’Energie Sergueï Chmatko a indiqué s’être entretenu au téléphone avec le président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, Chakib Khelil et précisé que la Russie présenterait des propositions d’ici le 17 décembre.
Dans la foulée de ces annonces, les prix se sont hissés jusqu’à 45,27 dollars à Londres et 46,17 dollars à New York.
Mais les investisseurs n’ont pas non plus complètement écarté la publication du rapport hebdomadaire du département américain à l’Energie, qui a mis en évidence une forte hausse des réserves de produits pétroliers, en particulier l’essence et les produits distillés, qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage.
“Cela va se traduire par une baisse des prix du pétrole et des marges des raffineurs”, a commenté Thierry Lefrançois, de Natixis.