ège de Dexia le 8 octobre 2008 (Photo : Dominique Faget) |
[11/12/2008 07:02:30] PARIS (AFP) L’Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de mercredi à jeudi, l’amendement du gouvernement au projet de loi de Finances rectificative apportant la garantie de l’Etat à un portefeuille de titres de la banque franco-belge Dexia.
“Ce mécanisme est indispensable pour permettre à Dexia de poursuivre une activité que nous lui avons confiée, continuer à faire son métier en France et en Belgique”, a dit Christine Lagarde.
Pour la ministre des finances “cette contre-garantie est nécessaire pour finaliser la cession, à l’acquéreur américain, de la compagnie d’assurance FSA qui avait été acquise par Dexia et qui clairement constituait une activité nouvelle mais à risque majeur dans un contexte où les marchés ont considérablement évolué”.
Dexia a annoncé, le 14 novembre, la cession de sa filiale FSA dont a été extrait ce portefeuille qui reste dans le giron de la banque franco-belge.
La France et la Belgique se sont engagées à garantir les pertes engendrées par ce portefeuille, d’un montant total de 16,98 milliards de dollars, au-delà d’une première tranche de 4,5 milliards, qui sera couverte par Dexia.
Selon l’amendement voté, le gouvernement français apporte sa garantie à hauteur de 37,6%, contre 62,4% pour l’Etat belge. Concrètement, la garantie apportée par la France serait donc plafonnée à 6,39 milliards de dollars (4,98 milliards d’euros environ).
écembre 2008 à Paris (Photo : Gerard Cerles) |
La semaine dernière les députés de la commission des finances n’avaient pas voté cette garantie et demandé de plus amples explications.
Mme Lagarde s’était donc à expliqué très longuement avant le début de la séance de mercredi soir.
En fin de séance, la ministre a fait voter un ultime amendement aux députés pour habiliter la caisse centrale de réassurance à effectuer, avec la garantie de l’Etat, des opérations de réassurance des entreprises d’assurance-crédit pour les inciter à conserver un haut niveau de couverture du crédit interentreprises.