Tout le gotha financier du pays- banquiers, assureurs,
décideurs économiques, novateurs, acteurs dans les principales structures
d’intermédiation, habitués de la bourse, représentants de la crème des chambre
de commerce et d’industrie, PDG et DG de sociétés Start-up-, était présent au
Cocktail dînatoire, organisé le jeudi 04 décembre 2008, à l’Hôtel The
Residence-Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis, à l’occasion de la
célébration du 30ème anniversaire de l’implantation en Tunisie de la Citibank,
une prestigieuse institution financière d’outre-atlantique, active, nous dit
Madame Rafla Mrabet, Directrice à la Chambre Tuniso-Américaine de Commerce et
d’Industrie, depuis 200 ans, à travers des succursales off shore, ouvertes dans
109 pays, grâce à la vitalité de l’éthique anglo-saxonne, protestante, sans
complexe vis-à-vis de l’argent- faiseur des rois, fondée sur les valeurs de la
mobilité, de la réussite et de la fidélisation d’une clientèle, érigée en socle
de la pérennité de l’entreprise.
Dans une atmosphère bon enfant, mondaine, compassée, précieuse,
représentative d’une élite industrieuse, consciente et fière de sa position au
cœur de l’ordre marchand, rôdée à la symbolique du pouvoir, aux jeux des
événements solennels, aux effets de tribune, habituée à un monde de compromis et
de nuance, Monsieur Haykel Belhassine, General Manager de la Citibank Tunisie,
après avoir remercié une assistance, d’emblée acquise à sa cause, a évoqué les
profondes mutations du système bancaire depuis maintenant 30 ans avec les
recommandations Bâle I et II, le climat propice au développement des affaires en
Tunisie, un des rares pays de la région MENA, dit-il, disposant de la notation «
Investment Grade » auprès des différentes instances internationales et
l’installation, après la mise en place d’une politique volontariste d’ouverture
et de compétition de l’économie nationale, suite à l’accord d’association avec
la communauté européenne en 1995, d’un nombre de plus en plus croissant
d’entreprises étrangères opérantes dans divers domaines.
« Grâce aux mandats successifs accordés par la Banque Centrale de Tunisie à
la Citi, témoignages par ailleurs d’un degré de confiance élevé, nous avons
accompagné, avec le précieux soutien de la maison mère, les entreprises privées
et publiques du pays, les institutions financières dotées d’une stratégie
d’externalisation, avec des projections sur les marchés internationaux, en quête
d’une supervision efficace et d’un partenariat crédible, mettant ainsi à leur
disposition une qualité de service fondée sur un maillage à l’échelle planétaire
de l’activité capitalistique et marchande », affirme la vedette de la soirée de
célébration du 30ème anniversaire de la Citi, qui a mis en exergue, tout au long
de son intervention, le succès du dernier « Samurai Bond » de la succursale-une
opération bancaire complexe-, en dépit de l’éclatement de la crise des subprimes,
déclenchée en Août 2007 sur le territoire américain, l’introduction, dès l’année
1995, du E-banking ( la banque à distance) dans le pays, permettant, dit-il, aux
clients d’initier des paiements en temps réel, en toute sécurité et la dimension
citoyenne de l’entreprise avec la promotion de projets communautaires divers en
faveur notamment des personnes âgées, de l’enfance handicapée ou défavorisée et
de l’environnement, une préoccupation mondiale cruciale à l’heure des énergies
renouvelables et des nouvelles notions, actuellement en vogue, du développement
durable, sobre et écologique.
En guise de conclusion, Monsieur Bill Mills, chef de l’exécutif pour la
région de l’Europe, de l’Afrique et du Moyen-orient, a loué les compétences et
le dynamisme de l’équipe locale dont 5% de son staff rejoint, chaque année, le
réseau international de Citibank, au nord de la méditerranée ou dans les pays du
golfe, la réussite de la branche tunisienne, grâce à un environnement des
affaires favorable, dans la centralisation de certaines activités de back office
pour les pays africains et francophones et l’ouverture de l’institution à
l’Université tunisienne avec la mise en place, précise-t-il, au sein de l’I.H.E.C,
d’une simulation de salle de marché où l’étudiant peut vivre et apprendre comme
s’il était un vrai cambiste avec tous les outils nécessaires.
Avant de donner le signal du début des festivités, notre interlocuteur,
visiblement à l’aise parmi ses confrères tunisiens, a remis, à cette occasion,
un chèque de 20.000 dollars à Madame Asma Ben Hamida, présidente de
l’association « Enda inter-arabe », spécialisé dans les micro crédits en faveur
de la femme rurale et des habitants des périphéries déshéritées des grandes
agglomérations urbaines, ce qui lui a valu les applaudissements d’une salle,
consciente, de par ses prérogatives, de l’importance du tissu associatif dans la
régulation du corps social, la stabilisation des rapports sociaux et la
promotion de l’espérance parmi les laissés pour compte de la croissance.