ère allemande Angela Merkel lors d’un discours devant le Bundestag à Berlin le 4 décembre 2008 (Photo : Axel Schmidt) |
[11/12/2008 13:23:12] BRUXELLES (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a indiqué être d’accord avec l’objectif d’un plan de relance coordonné de 200 milliards d’euros en Europe et n’a de nouveau pas exclu de nouvelles mesures de soutien à l’activité début 2009.
“Nous soutenons sur le principe l’initiative de la Commission” européenne concernant les efforts nécessaires de relance face à la récession qui a gagné l’Europe, a-t-elle déclaré à Bruxelles, en marge d’une réunion avec des dirigeants conservateurs européens, juste avant de participer au sommet de l’UE.
La Commission a proposé un effort global de l’ordre de 1,5% du Produit intérieur brut européen, soit 200 milliards d’euros environ, 170 milliards d’euros étant apportés par les gouvernements nationaux, et le reste financé sur fonds européens.
Mme Merkel a ainsi cherché à calmer le jeu alors que Berlin est sous pression de ses partenaires pour ouvrir les cordons de la bourse face à la crise économique, en tant que plus grande économie européenne.
“L’Allemagne a déjà adopté un plan pour la conjoncture et est consciente de sa responsabilité en tant que principale économie” de l’UE, a dit la chancelière à la presse, répétant que son gouvernement n’excluait des mesures supplémentaires après le plan déjà entériné de 31 milliards d’euros sur deux ans.
“Nous allons examiner ce que nous pouvons encore faire le cas échéant, surtout dans la perspective des mesures (de relance) américaines” que doit annoncer le président élu des Etats-Unis Barak Obama, lorsqu’il prendra ses fonctions fin janvier, a-t-elle dit.
Son ministre des Finances, Peer Steinbrück, se montre beaucoup moins conciliant, refusant toute idée de creuser les déficits davantage pour financer la relance.
Il a critiqué mercredi les mesures prises par le Premier ministre britannique Gordon Brown pour lutter contre la crise, estimant qu’elles n’empêcheront pas la récession mais qu’elles grèveront de dettes la prochaine génération.
Dans une interview au quotidien américain Newsweek, dont des extraits ont été publiés mercredi, il estime que le revirement du gouvernement britannique, passant d’une prudence financière à un endettement élevé, est “sidérant” et relève du “Keynésisme grossier”.