Bank of America va supprimer jusqu’à 35.000 postes après sa fusion avec Merrill

[11/12/2008 23:40:04] NEW YORK (AFP)

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écembre 2008 à New York (Photo : Spencer Platt)

Bank of America, la première banque américaine en termes de dépôts et de capitalisation boursière, a annoncé jeudi qu’elle comptait supprimer de 30.000 à 35.000 postes dans les trois ans, à la suite du rachat de la banque d’affaires Merrill Lynch et en raison du “mauvais climat économique”.

“Les réductions (d’effectifs) toucheront les deux sociétés, et toutes les activités”, a précisé la banque de Charlotte (Caroline du Nord, sud-est des Etats-Unis) dans un communiqué.

Il s’agit ainsi d’éviter les doublons entre les activités des deux banques et de “refléter le climat récessionnaire actuel”.

Bank of America précise qu’il faudra attendre début 2009 pour avoir une idée plus précise du nombre de postes supprimés.

Les actionnaires des deux banques ont approuvé la semaine dernière la fusion annoncée le 15 septembre. Merrill Lynch avait alors dû accepter son rachat pour éviter de connaître le même sort que sa concurrente Lehman Brothers, qui a dû déposer ce jour-là son bilan et a été depuis complètement demantelée.

Ce mariage historique, qui devrait être finalisé le 1er janvier, va donner naissance à un géant américain de la finance, doté de plus de 960 milliards de dollars de dépôts, devant l’actuel numéro un JPMorgan Chase, qui dispose de 900 milliards.

De grosses réductions d’effectifs étaient attendues, mais la presse spéculait jusqu’à présent qu’elles ne dépasseraient pas les 30.000 suppressions de postes.

Bank of America précise qu’elle espère “le plus possible” de départs naturels non remplacés, mais promets des indemnisations à ceux qui seront licenciés.

La banque, dont le titre regagnait 1,88% à 15,19 dollars dans les échanges électroniques après avoir perdu 10,67% durant la séance, s’est employée à rassurer sur sa santé à l’occasion de cette annonce.

Bank of America bénéficie de la volonté des Américains de privilégier les banques les plus solides, “attirant les dépôts et de nouvelles clientèles”. Comme le souhaite le gouvernement, elle “continue activement à émettre des prêts dans toute sa gamme de produits de crédit”, a-t-elle assuré.