Wall Street en baisse, suspendue au sort de l’automobile

[12/12/2008 17:22:30] NEW YORK, 12 déc 2008 (AFP)

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écembre 2008 (Photo : Spencer Platt)

La Bourse de New York était en baisse vendredi, le marché manifestant sa déception à la suite de l’échec des discussions au Sénat américain sur un plan de sauvetage de l’industrie automobile nationale: le Dow Jones perdait 1,41% et le Nasdaq 0,36%.

Vers 15H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) cédait 121,07 points à 8.444,02 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 5,46 points à 1.502,42 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 reculait quant à lui de 1,47% (12,80 points) à 860,79 points.

Jeudi, Wall Street avait terminé en nette baisse, déjà victime des craintes pesant sur le plan de sauvetage du secteur automobile, confirmées après la clôture. Le Dow Jones avait perdu 2,24% et le Nasdaq 3,68%.

“L’échec du Sénat à faire passer une loi pour soutenir les trois grands de l’automobile a des conséquences négatives dans le monde entier (…), les marchés craignant qu’une faillite d’une ou plusieurs sociétés majeures n’exacerbe l’affaiblissement de l’économie”, ont expliqué les analystes de Charles Schwab.

General Motors ne perdait toutefois plus que 5,34% à 3,90 dollars et Ford 4,20% à 2,78 dollars, après avoir chuté d’environ 30% et 20% à l’ouverture. Entre temps, le Trésor américain a dit se tenir “prêt” à agir “pour empêcher une faillite” de ces constructeurs.

Quelques minutes avant l’ouverture, l’intervention de la Maison Blanche avait déjà redonné espoir au marché: l’exécutif américain s’est déclaré prêt à envisager de puiser dans le fonds de 700 milliards de dollars destiné aux banques pour secourir les constructeurs.

Le gouvernement de George Bush estimait jusqu’ici que ces sommes devaient servir à aider le système financier et lui seul.

Le marché digérait par ailleurs l’arrestation de Bernard Madoff, conseiller en investissement à Wall Street. L’ancien président du Nasdaq est accusé d’avoir monté une gigantesque fraude portant sur quelque 50 milliards de dollars.

“Cela va sérieusement mettre à mal la confiance des investisseurs”, a souligné Al Goldman, de Wachovia Securities.

Dans ce contexte, les derniers indicateurs économiques passaient un peu inapperçu. Les ventes de détail aux Etats-Unis ont baissé en novembre pour le cinquième mois consécutif. En revanche l’indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l’Université du Michigan a progressé en décembre.

Les valeurs financières faisaient toujours preuve de faiblesse dans ce contexte mouvementé. Bank of America perdait 3,55% à 14,38 dollars après avoir annoncé qu’elle allait supprimer de 30.000 à 35.000 postes dans les trois ans. Citigroup baissait de 2,51% et JPMorgan Chase de 2,81%.

Bristol-Myers Squibb (+1,99%) a conclu un accord de 240 millions de dollars avec la société de biotechnologie Exelixis sur le développement de deux anticancéreux, contre-attaquant après son échec à racheter ImClone.

Le titre United Technologies était stable, alors que le groupe diversifié s’attend désormais à un bénéfice par action pour 2008 de 4,90 dollars, inférieur aux attentes des analystes.

L’opérateur de téléphonie mobile Verizon Wireless est parvenu à lever les 17 milliards de dollars nécessaires au refinancement de l’acquisition de son rival Alltel, qui doit donner naissance au numéro un américain du secteur. Son actionnaire majoritaire Verizon grappillait 0,06%.

Le Nasdaq affichait des moindres pertes que le Dow Jones, soutenu par Amazon (+2,60%).

Le marché obligataire se cherchait une direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans descendait à 2,637%, contre 2,648% jeudi soir, mais celui à 30 ans se stabilisait à 3,091%, contre 3,089% la veille.

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