Le risque d’une récession globale “devant nous”, la Chine ralentit, selon le FMI

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énéral du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, le 12 octobre 2008 à Washington (Photo : Karen Bleier)

[15/12/2008 13:08:17] MADRID (AFP) Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a averti lundi à Madrid que la possibilité d’une récession mondiale était “réellement devant nous”, notamment en raison du ralentissement d’économies dynamiques, comme la chinoise.

“La possibilité d’une récession globale est réellement devant nous”, a déclaré M. Strauss-Kahn, estimant que la croissance ralentie des pays émergents comme la Chine ne suffirait pas à compenser la récession des pays développés.

M. Strauss-Kahn a notamment évoqué un rythme de croissance pour la Chine qui pourrait descendre à 5 ou 6%, contre 9,7% en 2008 et 8,5% pour 2009 selon les prévisions précédentes du Fonds, datant du mois de novembre.

Il a souligné que “probablement”, les prévisions que le FMI “publiera en janvier seront pires que les précédentes”, lors d’un colloque organisé par la Banque d’Espagne.

Les dernières prévisions économiques de l’organisation multilatérale, datant du 6 novembre, anticipaient une croissance mondiale de 2,2% pour 2009 (après 3,7% en 2008), avec en particulier une contraction de 0,3% du Produit intérieur brut pour les pays développés l’an prochain (+1,4% prévu pour 2008).

“La perspective globale continue de se détériorer”, et “2009 sera une année très difficile”, a-t-il ajouté, estimant que la reprise n’interviendrait pas avant “fin 2009 ou début 2010”.

“Le besoin le plus urgent est un grand coup d’accélérateur” en matière de dépenses publiques, a-t-il déclaré, ajoutant que les mesures prises jusqu’ici pour affronter la crise n’étaient “pas suffisantes”.

“Nous faisons face à un déclin sans précédent de la production” et l’incertitude régnante “limite l’efficacité de certaines mesures fiscales” de relance”, a-t-il déploré, plaidant pour une politique globale de stimuli fiscaux équivalent à 2% du PIB mondial, soit 1.200 milliards de dollars.

Le directeur général du Fonds a également appelé les pays membres à augmenter leur contribution au FMI, enjoignant les pays dotés “d’importantes réserves de suivre l’exemple du Japon”, qui a annoncé la semaine dernière qu’il allait prêter près de 100 milliards de dollars.

M. Strauss-Kahn a également plaidé en faveur d’une “réforme de la régulation des marchés financiers”.