ée de l’usine Faurecia, le 11 décembre 2008 à Saint-Georges-des-Groseillers (Photo : Mychèle Daniau) |
[15/12/2008 13:24:33] BRIÈRES-LES-SCELLÉS (AFP) Environ 400 salariés du site de l’équipementier automobile Faurecia de Brières-les-Scellés (Essonne), où 405 emplois doivent être supprimés, ont débrayé lundi matin contre la “mort annoncée” du groupe, a-t-on appris de source syndicale et auprès de la direction.
Les salariés se sont rassemblés autour d’un rond-point dans l’enceinte du site, où sont situés les services centraux et les activités de recherche et développement, et où avaient été installées des pancartes portant les inscriptions “gardons notre savoir-faire”.
L’activité de recherche et développement sera délocalisée en Pologne et en Allemagne, selon des sources syndicales. Une partie de la comptabilité sera délocalisée au Portugal.
“Nous avons lancé un appel à rester mobilisés, et à faire des propositions à la direction”, a déclaré à l’AFP Emmanuel Pioche, délégué CFDT, selon lequel les mesures annoncées signifient “la mort annoncée de FSA” (Faurecia sièges automobiles), appartenant à 72% au groupe automobile français PSA.
Il se dit satisfait de cette première mobilisation, qui n’est pas dans les habitudes des salariés des services centraux constitués, d’ingénieurs, de techniciens, “qui n’ont pas” une “culture de lutte”.
Gilles Le Neouannic, également syndicaliste CFDT, voit dans la conjoncture actuelle la “chronique d’une mort annoncée, pas seulement de l’industrie automobile, mais de toute l’industrie en France”.
Avec 405 suppressions d’emploi sur 1.200 salariés, Brières-les-Scellés est le site le plus touché par le plan qui prévoit au total 1.215 réductions d’effectifs sur 2009-2011. Sur ce site, la production, qui employait 340 ouvriers, a cessé en juin 2008.